Lors d’un point presse tenu à l’occasion du congrès de l’Union sociale pour l’habitat, Nathalie Perrin-Gilbert, accompagnée d’élus et de responsables socialistes, a exposé les propositions et engagements du Parti socialiste à propos du logement des jeunes.
L’occupation d’un immeuble à Paris par le collectif « Jeudi Noir » traduit le malaise d’une génération confrontée à l’insécurité résidentielle. Comme chaque année, la rentrée universitaire met en lumière les difficultés rencontrées par les étudiants pour trouver un logement décent à un prix abordable, condition de leur autonomie.
Alors que le secrétaire d’état au logement multiplie les effets d’annonce, la rentrée révèle les insuffisances de l’Etat en matière de connaissance de la demande, d’organisation de la politique foncière et d’injection de moyens budgétaires pour mettre fin à des situations de pénuries récurrentes.
Nathalie Perrin-Gilbert a demandé que soient appliqués les textes existants : la circulaire du 13 octobre 2006 qui demande aux préfets la mise en application des plans départementaux pour le logement des jeunes, la substitution de l’Etat lorsque la loi SRU n’est pas respectée.
Afin de répondre à la hausse des dépenses de logement, le Parti socialiste propose que les aides au logement ne soient plus associées au logement mais à la personne ce qui revient à supprimer le délai de carence dont sont victimes les jeunes. Il réitère également sa demande de revaloriser de 10 % ces allocations
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Dans leurs collectivités, les élus socialistes travaillent déjà en partenariat avec les acteurs du mouvement HLM pour développer de nouvelles réponses dans le parc social. Les aides à la pierre de l’Etat doivent être augmentées, notamment pour favoriser la construction d’une offre spécifique pour les jeunes, c’est-à-dire privilégiant les petits logements adaptés à leurs besoins.
À propos des immeubles et terrains inoccupés, plutôt que d’être confronté à des occupations « sauvages », il serait plus efficace que les pouvoirs publics proposent un certain nombre de ces sites à des structures associatives sur la base d’un bail précaire avec un double engagement : celui de l’association de libérer les lieux lorsque le bail prend fin et celui de la collectivité de proposer un dispositif d’accompagnement social adapté. Le tissu associatif doit à cet effet être étoffé et mieux subventionné via des conventions territoriales.
Le logement des jeunes nécessite une mobilisation totale de la part des pouvoirs publics.
Malgré l’inertie de l’Etat et la politique de bricolage du gouvernement, les élus socialistes s’engagent et proposent pour une politique du logement efficace et équitable.
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