Les députés PS ont quitté l'hémicycle jeudi, en plein examen de leur proposition de loi sur la transparence des rémunérations des patrons, pour dénoncer "une mascarade" de débat, devant des bancs UMP quasi-vides.
Un vote solennel sur le texte, ainsi que sur les amendements, ayant été fixé à mardi à la demande du groupe UMP, seuls huit députés UMP étaient présents depuis le début de la matinée pour examiner les trois textes inscrits dans la "niche" (séance à l'initiative d'un groupe) socialiste.
"A quoi on sert cet après-midi", s'est écrié le rapporteur PS de la commission des lois, Philippe Vuilque.
"Nous sommes indignés par la manière dont vous traitez la représentation nationale, les membres de l'UMP et le gouvernement", a lancé le chef de file des députés PS Jean-Marc Ayrault, dénonçant la situation de "l'opposition maltraitée qu'on empêche de faire son travail".
"Nous avons modifié la Constitution pour donner des pouvoirs supplémentaires à l'opposition, or dans la pratique qu'est ce qui se passe ? Nous avons une collusion entre le gouvernement et le groupe UMP". En demandant le vote de ce texte la semaine prochaine, "le débat est totalement tronqué, on ne peut même pas débattre de notre proposition", a-t-il affirmé.
Dénonçant un "scandale", Marylise Lebranchu a estimé dans un communiqué que le "gouvernement et la majorité" faisaient de ce jeudi par mois où il était possible à l'opposition de déposer une proposition de loi "une journée de mépris de l'opposition", avec de plus des bancs de la majorité "vides".
source: afp
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