21 novembre 1831: les canuts se révoltent
La révolte des Canuts, à Lyon (France), en novembre 1831, fut la seconde insurrection sociale caractérisée, au début de l'ère de la grande industrie.
Elle avait été précédée, en 1819, d'émeutes à Vienne lors de l’introduction de nouveaux métiers à tisser, écrasées par les régiments de ligne.
Les tisserands avaient brisé les nouvelles machines à tisser inventées par Jacquard ; ils avaient compris que ces machines concurrencent l'homme et le privent de son gagne-pain.
Le 18 octobre 1831, les canuts demandent au préfet du Rhône, Louis Bouvier-Dumolart, de jouer les intermédiaires pour obtenir des fabricants l'établissement d'un tarif, permettant de limiter la baisse des prix. Le préfet réunit aussitôt une commission de patrons et d'ouvriers qui établit un tarif le 26 octobre et confie au Conseil de Prud'hommes la charge d'en surveiller l'application.
Mais l'intervention du préfet a été mal vue par un certain nombre de fabricants, qui tiennent son attitude pour démagogique, et les concessions de leurs représentants pour des marques de faiblesse : 104 d'entre eux, invoquant les principes de la Révolution qui, avec notamment la loi Le Chapelier et le décret d'Allarde de 1791, a consacré le principe de non-intervention de l'État dans les relations de travail, refusent d'appliquer le tarif, qu'ils dénoncent comme entrave à la liberté économique et rejettent comme exorbitantes les prétentions des canuts en matière de salaire (10 novembre 1831). Cette attitude provoque le soulèvement des ouvriers, le 21 novembre.
Le 21 novembre 1831, plusieurs centaines de tisseurs parcourent la Croix-Rousse, qui est alors une commune indépendante. Ils obligent ceux qui travaillent encore à arrêter leurs métiers à tisser, bousculent la Garde nationale, dressent des barricades et marchent sur Lyon, drapeau noir en tête.
La révolte sera réprimée dans le sang par le fils du roi Louis-Philippe, le duc d'Orléans.
Elle avait été précédée, en 1819, d'émeutes à Vienne lors de l’introduction de nouveaux métiers à tisser, écrasées par les régiments de ligne.
Les tisserands avaient brisé les nouvelles machines à tisser inventées par Jacquard ; ils avaient compris que ces machines concurrencent l'homme et le privent de son gagne-pain.
Mais l'intervention du préfet a été mal vue par un certain nombre de fabricants, qui tiennent son attitude pour démagogique, et les concessions de leurs représentants pour des marques de faiblesse : 104 d'entre eux, invoquant les principes de la Révolution qui, avec notamment la loi Le Chapelier et le décret d'Allarde de 1791, a consacré le principe de non-intervention de l'État dans les relations de travail, refusent d'appliquer le tarif, qu'ils dénoncent comme entrave à la liberté économique et rejettent comme exorbitantes les prétentions des canuts en matière de salaire (10 novembre 1831). Cette attitude provoque le soulèvement des ouvriers, le 21 novembre.
La révolte sera réprimée dans le sang par le fils du roi Louis-Philippe, le duc d'Orléans.
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