Le député PS Gérard Bapt n'a rien remarqué d'anormal dans les contrats sur les commandes de vaccins anti-grippe H1N1, qu'il a consultés vendredi, mais il pointe de "gros problèmes de communication" du gouvernement qui expliquent la suspicion de la population.
"J'ai été reçu ce matin à l'Eprus (l'Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires). J'ai pu y consulter les contrats et j'ai eu toutes les réponses à toutes mes questions. Ces réponses m'ont semblé satisfaisantes", a-t-il déclaré dans les couloirs de l'Assemblée nationale.
"La façon dont l'Eprus a répondu à la commande de l'Etat me paraît régulière. L'appel d'offres paraît régulier. En fait, les quatre laboratoires choisis sont les quatre seuls à avoir répondu", a indiqué le député de Haute-Garonne, membre de la Commission des comptes de la Sécurité sociale.
M. Bapt a eu "quelques surprises" toutefois, notamment sur le coût des 94 millions de vaccins. "Jusqu'à maintenant, le coût des vaccins stricto sensu c'était 804 millions d'euros. J'ai découvert que l'Eprus n'aura à payer que 712 millions d'euros en raison du passage à un taux de TVA de 5,5%" depuis l'autorisation de mise sur le marché.
"Je ne comprends pas que la ministre, qui est accusée par certains d'avoir trop commandé, ne communique pas là-dessus. Il y a de gros problèmes de communication du gouvernement que je ne m'explique pas", a-t-il ajouté.
Pour lui, le gouvernement "s'y prend très très mal". "Des fois, on sur communique, des fois on sous communique".
"Du doute à la suspicion, il y a un pas qui est vite franchi", dit encore le député, qui ajoute : "On voit par exemple à Toulouse qu'au bout d'une semaine il n'y a que 60 personnes qui se sont fait vacciner sur 2.000 salariés du CHU. On me dit que les chiffres sont comparables à La Pitié Salpêtrière" à Paris, a-t-il souligné.
Jeudi, un vif échange avait opposé à l'Assemblée Gérard Bapt à la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, après que le rapporteur spécial du budget de la Sécu eut trouvé porte close au ministère, où il voulait vérifier ces contrats.
source: afp
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