Les objectifs de la loi n'étant toujours pas tenus, le comité de suivi en appelle à Nicolas Sarkozy pour relancer le logement social mais aussi réquisitionner les logements vides existants.
Réquisitionner pour parer à l'urgence. C'est la demande qu'a adressé à Nicolas Sarkozy, mercredi, le Comité de suivi de la loi sur le droit au logement opposable (Dalo), réuni en séance exceptionnelle.
- Adopté il y a bientôt trois ans, le Dalo impose à l'Etat une obligation de résultat pour fournir un toit décent aux personnes sans abri, mal-logées ou menacées d'expulsion.
- Or les promesses sont loin d'être tenues : le comité de suivi a constaté, dans son dernier rapport rendu fin octobre, que fin juin au moins 7 250 ménages désignés comme prioritaires, dont 6 500 franciliens, n’avaient pas obtenu d’offre de logement dans le délai prévu par la loi.
Trois mois plus tard ce décalage s’est accru, relève le comité, atteignant 9780 ménages fin septembre, dont 8878 en Ile-de-France.
Dans ce contexte, plus d'une centaine de personnes éligibles au Dalo mais toujours en attente d'un toit ont occupé symboliquement mercredi matin à l'initiative de l'association Droit au logement (DAL) le restaurant de la Direction régionale de l'équipement à Paris, dans le calme et au son des slogans «un toit, c'est la loi».
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