Jean-Marc Ayrault, chef de file des députés PS, a annoncé vendredi qu'ils allaient déposer une nouvelle de demande de commission d'enquête "au plus tard lundi" sur les sondages du gouvernement et de l'Elysée payés avec les crédits votés par le Parlement.
"Puisqu'on nous dit qu'on ne peut pas contrôler le président, eh bien nous allons contrôler le gouvernement", a indiqué M. Ayrault sur RMC précisant que "le texte est quasiment prêt" et qu'il sera déposé "au plus tard lundi".
Dans son entourage, on a précisé que la commission enquêterait sur tous les sondages payés avec les crédits votés par le Parlement, c'est-à-dire ceux de l'Elysée et du gouvernement.
- Jeudi, le président de l'Assemblée Bernard Accoyer avait définitivement rejeté jeudi la création d'une commission d'enquête parlementaire portant uniquement sur les sondages de l'Elysée réclamée par le PS qui avait aussitôt rétorqué en annonçant des "suites" à cette décision, dès vendredi.
L'objet de cette commission d'enquête reste de comprendre et de vérifier l'existence d'un système de manipulation de l'opinion alliant les cellules de communication de l'Elysée et du gouvernement, certains sondeurs et certains médias.
M. Ayrault a assuré que "depuis quelques mois le budget du Service intergouvernemental d'information (SIG) a augmenté de 300%" et que "les budgets de sondages de différents ministères ont également explosé".
"Donc on veut y voir clair; ce n'est pas de l'acharnement, c'est pour éclairer les Français sur ce qui se passe", a-t-il dit, affirmant qu'"il y a aussi des sondages qui sont donnés à des journaux gratuitement pour influencer l'opinion, orienter les débats".
- Si cette commission "n'est pas possible, ça voudra dire qu'il y a un coup de force contre la Constitution", a jugé le député-maire de Nantes. Il a souligné que les socialistes n'entendaient pas "s'écraser devant le diktat de l'UMP".
Selon lui, il y a eu "un diktat de l'Elysée" pour empêcher la première commission d'enquête sur les sondages de l'Elysée et Bernard Accoyer est "extrêmement embarrassé".
source: afp
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