Les députés PS ont déploré l'absence du secrétaire d'Etat aux collectivités locales Alain Marleix et de leurs collègues UMP vendredi matin à l'Assemblée lors de l'examen du texte sur la création de conseillers territoriaux qu'ils ont par ailleurs critiqué.
Une suspension de deux heures a été prononcée vers 10H30 alors que les députés de l'opposition étaient pratiquement les seuls dans l'hémicycle à ferrailler contre le texte.
"C'est la secrétaire d'Etat aux DOM-TOM (Marie-Luce Penchard) commise d'office, qui fait la permanence. Le groupe SRC (PS et apparentés) a dû réclamer une suspension de séance pour permettre au premier et seul député UMP de rejoindre l'hémicycle", ont indiqué les socialistes dans un communiqué.
Selon l'opposition, le gouvernement va demander le vote bloqué sur ce texte, avant la reprise des débats à 12h30.
"Le Parlement est dévitalisé et méprisé", a réagi le groupe PS et apparentés, rappelant les conséquences de la procédure du vote bloqué: "Aucun amendement, aucun article ne sera voté aujourd'hui. Comme nous l'avons dénoncé mardi, un seul vote aura lieu après la séance des questions d'actualité".
"La mise en oeuvre de la nouvelle Constitution et du nouveau règlement se révèle jour après jour une catastrophe pour la démocratie", conclut le PS.
Sur le fond, le PS a critiqué en début de matinée le texte qui prévoit, à partir de 2014, la concomitance des mandats de conseillers généraux et régionaux, afin de les fondre dans un mandat de conseiller territorial et de réduire le nombre d'élus locaux.
Cette réforme ne va pas permettre "la moindre économie mais apportera beaucoup moins de démocratie", a estimé le député-maire PS de Cachan (Hauts-de-Seine) Jean-Yves Le Bouillonec.
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