Le gouvernement envisage de prolonger au-delà de 2020 le principe de la loi Fillon prévoyant une hausse de la durée de cotisation en lien avec l'espérance de vie, tout en relevant à plus court terme l'âge légal de départ.
L'exécutif veut prendre en compte l'âge de plus en plus tardif auquel les actifs commencent à cotiser : 22 ans pour la génération née en 1970.
C'est un scénario central sur lequel planche le gouvernement, même si rien n'est arrêté et si de très nombreux curseurs restent à fixer. Pour faire reculer l'âge effectif de départ en retraite des salariés du privé et du public, l'exécutif compte agir sur deux paramètres à la fois : l'âge légal et la durée de cotisation.
La durée de cotisation est actuellement relevée d'un trimestre par an, pour atteindre 41 ans en 2012, en vertu de la loi Fillon.
Le raisonnement acté en 2003 était le suivant : jusqu'à 2020, la durée d'assurance nécessaire pour bénéficier d'une retraite à taux plein augmentera d'un tiers du gain d'espérance de vie à 60 ans. Cela devrait conduire à une durée de cotisation de 41,5 ans en 2020 si les prévisions démographiques se vérifient…
60 ans. C'est l'âge légal d'ouverture des droits à la retraite. Pour bénéficier d'une retraite sans décote, il faut travailler jusqu'à 60 ans et avoir cotisé un certain nombre d'années (41 ans pour les salariés nés en 1952, qui auront 60 ans en 2012).
Un départ anticipé à taux plein avant 60 ans est prévu pour les salariés qui ont commencé à travailler très jeunes.
Dans la fonction publique, l'ouverture des droits est possible avant 60 ans pour certaines professions comme les infirmières .
61 ans et demi. C'est l'âge moyen auquel les salariés du privé sont effectivement partis à la retraite en 2009. Dans la fonction publique, l'âge moyen effectif était de 59 ans et cinq mois en 2008. 65 ans. C'est l'âge légal du taux plein. Quelle que soit sa durée de cotisation, un salarié peut partir avec une pension sans décote à cet âge.
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