Alors que le conflit social s'enlise chez Total, la majorité garde bon espoir. Tous s'accordent, avec les mêmes éléments de langage, pour sauver les sites industriels de la fermeture… du moins jusqu'aux Régionales.
La France risque la pénurie d'essence. La CGT a appelé à durcir le mouvement de grève au sein de raffineries du groupe Total et à étendre le conflit aux sites du groupe Exxon Mobil (Esso). Les deux groupes détiennent respectivement 54 et 20% des capacités de production en France.
A un mois des régionales, il serait trop risqué de voir un groupe pétrolier, plus réputé pour ses profits mirobolants que pour son éthique, fermer un site tel que Dunkerque. Sans compter l'impact des images des files d'attentes interminables aux pompes à essence dans le13h de Pernault…
…Il fallait donc la jouer serré. Rassurer les consommateurs, caresser les salariés de Total dans le sens du poil, sans pour autant se mettre à dos les dirigeants du groupe pétrolier. Lundi 22 février, sur Europe1, Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, qui a reçu Christophe de Margerie, PDG de Total, ce week-end, a assuré qu'il n'y aurait « pas de problème d'approvisionnement » en carburant…
…L'inénarrable Lefebvre tient là encore le même discours mais il est encore plus pressé. Il dit faire « confiance au Gouvernement pour rester ferme et exiger que, dans les heures qui viennent, il y ait des actes précis. » Pour lui, il faut rouvrir le site de Dunkerque « sur des bases claires avec des activités et de l'emploi », admettant lui aussi un possible abandon de l'activité de raffinage.
Pour enfoncer le clou, l'incorrigible et toujours inénarrable Lefebvre se dit « du côté de l'emploi » et note que « en l'occurrence, la CGT défend l'emploi »…
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