« Nicolas Sarkozy espérait fédérer l'électorat de droite sous sa seule bannière. Raté. Désormais quatre leaders politiques misent sur la chute de l'empire sarkoziste. Revue de détails…
Jamais remaniement ne fut plus microscopique. A la veille de la journée d'action sur les retraites, le président a offert en pâture aux grévistes la tête du bon Xavier Darcos, déjà humilié la veille par un score riquiqui en Aquitaine.
Voilà un honnête homme qui ne sera pas déçu du voyage en Sarkozie : voici deux ans on l'annonçait déjà à Matignon, hier on le supposait recasé à un autre poste ministériel et aujourd'hui, il devra attendre le prochain remaniement. Ou rien, puisqu'il a eu le front de refuser le mistigri de l'immigration.
Le bon Darcos sera donc remplacé par un inspecteur des finances plus retors, Eric Woerth, ce qui permettra de simuler une ouverture nouvelle, à droite celle-là comme l'avait suggéré au début du septennat un grand ami du président, Patrick Devedjian. Voici donc François Baroin le chiraquien et Georges Tron le villepiniste intronisés, le premier au Budget et le second au secrétariat d'Etat à la Fonction publique. Le procès Clearstream s'éloigne et le gouvernement de François Fillon compte donc à présent deux affidés de l'ennemi personnel numéro un de sa Majesté. C'est un peu comme si le Président téléphonait indirectement au procureur Marin pour lui suggérer de lâcher le « nonos » Clearstream...
Le remaniement n'a donc qu'une seule fonction : suggérer à la hâte l'idée d'une droite plurielle mais rassemblée.
Un signal encore modeste mais qui indique bien que si l'Elysée rechigne à entendre le message des Français, il a au moins compris celui des députés UMP et du Figaro : on oublie l'ouverture et on rassemble la bonne vieille droite… »
Commentaires