La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal Jouanno, s'est déclarée mardi auprès de l'AFP "désespérée de ce recul" après que François Fillon eut annoncé que la taxe carbone, prévue en France pour le 1er juillet, ne pourrait être mise en place qu'au niveau européen.
"Je suis désespérée de ce recul, désespérée que ce soit l'écolo-scepticisme qui l'emporte", a déclaré Mme Jouanno à l'AFP. "nJe ne suis pas en phase avec cette décision", a-t-elle ajouté.
"C'était possible de le faire en France avant de le faire en Europe. C'est ce qu'on avait prévu à l'origine, c'est ce que d'autres pays comme la Suède ont fait", a-t-elle ajouté.
"C'est vrai que ce n'était pas parfait, qu'on aurait aurait pu améliorer le texte, notamment concernant les particuliers pour qu'on puisse aider beaucoup plus les personnes à s'adapter", a-t-elle encore souligné.
Après l'annulation, fin décembre par le Conseil constitutionnel, du texte sur la taxe carbone qui prévoyait une entrée en vigueur le 1er janvier 2010, le gouvernement avait annoncé qu'un nouveau dispositif serait mis au point pour une entrée en vigueur au 1er juillet.
Mardi, lors d'une réunion de députés UMP, François Fillon a annoncé que la taxe carbone ne pourrait être mise en place qu'au niveau européen pour ne pas nuire à la "compétitivité" des entreprises françaises, selon plusieurs participants. L'entourage du Premier ministre a assuré à l'AFP que cela ne signifiait pas l'abandon pur et simple de la taxe carbone.
"Nous voulons que les décisions soient prises en commun avec les autres pays européens sinon nous allons voir s'accroître notre déficit de compétitivité", a déclaré le chef du gouvernement, selon des propos confirmés par son entourage.
Début mars, à la veille des élections régionales, le président Nicolas Sarkozy avait, pour la première fois, semblé temporiser sur la taxe carbone, en liant sa création à celle de l'instauration d'une taxe carbone aux frontières de l'Europe. Cette idée, portée de longue date par la France, est loin, à ce jour, de faire l'unanimité au sein des 27.
"Je dis très clairement que la France montrera l'exemple, que nous voulons tenir nos engagements de limitation des émissions de gaz à effet de serre, mais que nous voulons dans le même temps une taxe carbone aux frontières de l'Europe", avait déclaré le chef de l'État .
Remarque: Pas de problème !!! C'est simple car nous sommes en démocratie...Il suffit à Chantal Jouanno de s'éloigner ( de Nicolas Sarkozy ? ou de François Fillon ?) en démissionnant !!!
Que pense Jean-Louis Borloo ?
source: afp
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