Le parlement a adopté définitivement mardi, après un ultime vote du Sénat, une proposition de loi autorisant le vote électronique dans les facs.
- La majorité sénatoriale ayant approuvé dans les mêmes termes le texte adopté en septembre 2009 par les députés, l'adoption de la proposition de loi devient définitive.
Déposé par le benjamin du groupe UMP de l'Assemblée nationale Arnaud Robinet, ce texte permet à chaque établissement d'enseignement supérieur de choisir son mode d'élection: vote papier traditionnel ou vote électronique.
- Selon la majorité, il permettra de doper la participation aux élections universitaires qui plafonne, selon elle, entre 15 et 20 % du corps électoral.
"L'université doit être moderne, transparente et responsable, en l'occurrence pour l'élection des représentants des étudiants", a plaidé la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, devant les sénateurs.
"Les membres de l'Assemblée des Français de l'étranger sont élus par voie électronique, comme les conseillers prud'hommes de Paris et les délégués du personnel et aux comités d'entreprise. Ainsi 22.000 salariés de la SNCF ont pu élire leurs délégués" a renchéri le rapporteur Jean-Léonce Dupont (Union Centriste).
L'opposition est montée au créneau contre un vote électronique qui "suscite la défiance en raison de fraudes possibles", selon Ivan Renar (PCF). "Habituer les étudiants à se rendre aux urnes est souhaitable" ainsi qu'"organiser de véritables campagnes électorales", a-t-il ajouté.
"Le but inavoué n'est-il pas de gêner le syndicat étudiant majoritaire? Ce que vous proposez aiderait les multiples petites listes dérisoires qui ne peuvent attirer les électeurs dans les isoloirs", a déclaré David Assouline (PS).
- L'Unef, première organisation étudiante, ainsi que Sud Etudiant ont manifesté leur opposition à ce texte, contrairement à l'Uni (droite) qui l'a approuvé.
Source : afp
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