Les députés PS ont présenté mercredi leur proposition de loi visant à supprimer le financement public aux partis politiques ne respectant pas la parité aux législatives, qui sera discutée jeudi prochain à l'Assemblée nationale.
- Cette PPL a été rejetée mardi en commission des Lois à l'Assemblée, ce qui augure d'un vote négatif, lors du vote solennel fixé au mardi 25 mai.
"Deux renouvellements législatifs plus tard, a lancé Bruno Le Roux, porte-parole du groupe PS, dans chaque parti, on préfère moduler l'aide financière plutôt que de réaliser la parité hommes/femmes".
M. Le Roux avait récemment souligné que" l'UMP avait payé 4 millions d'euros de pénalités financières et le PS 500.000 euros" pour non respect de la parité aux législatives de 2007.
"Il y a un décalage énorme entre l'intention des lois (la loi constitutionnelle de 1999 et la loi sur la parité du 6 juin 2000) et son efficacité", a de son côté déclaré Danièle Bousquet, soulignant qu'en 1997, il y avait 11% de femmes à l'Assemblée et que, malgré la loi, il n'y a eu "que" 18,5% de femmes élues en 2007".
"C'est bien la preuve qu'il faut aller plus loin. Les partis sont incités avec des mots mais il n'y a pas de pénalisation réelle", a-t-elle ajouté.
Les députés PS comptent rappeler des déclarations du Premier ministre François Fillon favorables à des sanctions financières "insupportables" pour les partis ne respectant pas la parité aux législatives.
Pour Bruno Le Roux, ces sanctions "insupportables" ne peuvent "être que la disparition de l'aide publique".
Elisabeth Guigou a remarqué que le mode de scrutin uninominal à deux tours prévu par le gouvernement pour l'élection du futur conseiller territorial va entraîner "une régression" de la parité.
Source : afp
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