Nora Berra, secrétaire d'Etat aux Aînés, a rendu public le jeudi 17 juin les conclusions de son rapport « Vivre chez soi ».
Ces propositions sont loin d’être à la hauteur des difficultés et des enjeux rencontrés par les aînés et leurs familles.
Les incapacités de la vie quotidienne liées aux déficiences et les besoins d’aide qui en découlent sont causes de dépenses très importantes qui ne peuvent être supportées par les seuls intéressés. La question de l’accompagnement humain est centrale.
L'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA), créée par la gauche entre 1997 et 2002, a nettement contribué à améliorer la situation des personnes âgées, mais elle nécessite d’être renforcée. Aujourd’hui, l’Etat UMP ne contribue plus qu’à 28 % de son financement, contre 50% en 2002.
Plus généralement, en traitant la question par le petit bout de la lorgnette, le gouvernement ne mène aucune réflexion sur l’organisation et la qualité de l’offre sanitaire et médico-sociale.
Quelle est l’articulation entre médecine de ville et offre sanitaire et médico-sociale et l’hôpital?
Où sont les efforts en matière de professionnalisation des intervenants et de la reconnaissance sociale des métiers de l’aide aux personnes âgées ? Quelle est la place des familles à côté des professionnels ?
Quid de la prévention ?
On voit depuis des années que la politique proposée par la droite dans l’organisation institutionnelle et financière de la prise en charge de la dépendance des personnes âgées demeure très insatisfaisante et est trop catégorielle.
C’est une question de solidarité fondamentale qui ne saurait être renvoyée à une logique individuelle et assurantielle.
C’est pourquoi les socialistes proposent un nouveau champ de protection sociale pour le maintien de l’autonomie et la participation à la vie sociale des personnes en situation de perte d’autonomie et cela quel que soit leur âge.
Relever ce défi reste un grand chantier que le gouvernement semble mépriser.
Communiqué du parti socialiste
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