Le prix de l'électricité va augmenter de 11 à 15% avec le projet de réforme du marché de l'électricité examiné à partir de mardi à l'Assemblée, ont dénoncé les députés PS, qui votent contre le texte.
Le projet de loi "Nouvelle organisation du marché électrique" (Nome) "concerne la vie quotidienne des Français. Sa principale conséquence va être l'augmentation du prix de l'électricité de 11 à 15%", a déclaré le député Alain Vidalies au nom du groupe PS à l'Assemblée lors d'un point de presse hebdomadaire.
"Il y a 3,5 millions de ménages qui sont en situation de précarité énergétique", a poursuivi l'élu des Landes.
"Nous pensons qu'il y a beaucoup de raisons de s'opposer à ce texte qui va entraîner des contraintes très lourdes pour EDF en raison des droits accordés à ses concurrents", a-t-il ajouté, estimant que "la spécificité française, un pays dont 80% de l'électricité est d'origine nucléaire, n'est pas prise en compte dans ce texte".
"Il nous semble qu'il y a dans ce contexte une prise définitive de majorité du groupe GDF-Suez sur la Compagnie nationale du Rhône (CNR)", a-t-il par ailleurs dénoncé comme l'avait fait la CGT.
Le porte-parole des députés PCF et Républicains Roland Muzeau a aussi mis en garde contre une possible hausse des tarifs. "Le danger est de plus en plus présent d'un démantèlement d'EDF et d'une privatisation à venir", a déclaré M. Muzeau.
Les députés ont examiné mardi le projet de réforme du marché de l'électricité qui vise à entamer la domination de l'ancien monopole public EDF tout en garantissant des prix régulés pour les particuliers.
Annoncé en septembre 2009 par le Premier ministre François Fillon, le projet de loi Nome a été en grande partie élaboré sous pression de la Commission européenne.
Un amendement UMP adopté en commission propose d'autoriser "le transfert au secteur privé" de la CNR.
source: afp
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