Tous les syndicats français, sauf la CFE-CGC, ont appelé mardi 27 juin à une nouvelle journée de grèves et de manifestations le 7 septembre, jour où le Parlement commencera l'examen du projet de réforme des retraites reculant de 60 à 62 ans l'âge de départ légal.
Pour la première fois cette année, FO s'est associée à cette initiative après avoir fait cavalier seul pendant des mois, de sorte que le gouvernement a face à lui un front syndical presque unanime.
"Nous sommes très contents que l'intersyndicale s'élargisse encore", a commenté Jean Grosset (Unsa). Cette décision a été prise lors d'une réunion de l'intersyndicale au siège de la CFDT à Paris à laquelle participaient également les syndicats CGT, FO, CFTC, Solidaires, FSU, Unsa.
Les syndicats ne demandent pas "le retrait" du projet gouvernemental, même si plusieurs d'entre eux -FO, la FSU et Solidaires- se sont prononcés dans ce sens lors d'un point de presse.
Selon FO et la FSU, la réforme est en effet "inamendable", même si, pour René Valladon (FO), "le rejet n'est pas suffisant".
Mais, selon Nadine Prigent (CGT), "demander le retrait ne suffit pas". "On ne répond pas aux vrais enjeux de l'avenir des retraites seulement par un refus", a-t-elle ajouté.
Pour Marcel Grignard, secrétaire général adjoint de la CFDT, "l'objectif (des syndicats) est de gagner", ce qui signifie "d'aller le plus loin possible par rapport à ce que la CFDT revendique comme réforme des retraites".
Mme Prigent a d'autre part souligné qu'il n'était "pas banal que (les syndicats) parviennent à arrêter très tôt avant la rentrée une journée d'action commune". Il s'agit de "donner de la lisibilité aux salariés", a-t-elle expliqué.
Le communiqué relève que "ces dernières semaines, les salariés du public et du privé, les demandeurs d’emploi, les jeunes et les retraités se sont mobilisés de plus en plus massivement sur les retraites, notamment le 24 juin", lors de la journée d'action de jeudi dernier.
Le 24 juin, la dernière journée intersyndicale de mobilisation sur les retraites, sans Force ouvrière, a réuni 797.000 personnes selon la police et 1,92 million selon les syndicats.
La mobilisation est restée en deçà du pic des manifestations de 2009 contre la crise (entre 1,2 et 3 millions), et s'est approchée de celle observée en 2003 lors de la réforme Fillon des retraites (un à deux millions). Le 24 juin, les manifestants ont marqué leur refus du "report brutal des âges légaux à 62 et 67 ans qui pénalise particulièrement les salariés ayant commencé à travailler jeunes et ceux ayant eu des carrières chaotiques et incomplètes".
En outre, estiment les sept syndicats, la réforme "n’apporte pas de réponse sur la pénibilité" et "aggrave les inégalités" hommes femmes.
Ils dénoncent aussi "la campagne médiatique précipitée du gouvernement qui travestit la réalité du projet".
Dès que nous en aurons connaissance nous communiquerons les lieux de ralliement et les horaires !
Communiqué du parti socialiste
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