Un an après l’adoption de la loi Mallié, la libéralisation du travail du dimanche est loin d’être généralisée.
Il a l'air déconcerté, Richard Mallié, le député UMP qui défend mordicus la loi sur l’ouverture des commerces le dimanche. Mardi 10 août, la réforme controversée avait un an sans que l’élu soit capable d’en dresser le bilan. "Le comité de suivi prévu par le texte ne se réunira que le 16 septembre pour commencer ses travaux. Il y a un peu de retard…", avoue-t-il, un brin gêné.
Un délai de plus. Une broutille, comparé aux deux ans d’atermoiements, de débats passionnés et de coup bas politiques.
Tout démarre en 2007, pendant la campagne présidentielle, lorsque Nicolas Sarkozy prône l’ouverture plus large des magasins le dimanche. Trois ministres du Travail, Xavier Bertrand, Brice Hortefeux et Xavier Darcos, se succèdent sur ce sujet épineux. L’opinion publique s’agite au gré des sondages, émissions spéciales et autres études.
Faut-il consacrer le septième jour au repos ou à la consommation ?Aujourd’hui, la loi permet le lèche-vitrines le dimanche dans les zones à intérêt touristique et dans les zones urbaines, les périmètres urbains d’usage de consommation exceptionnelle (PUCE).
Dans les deux cas, commerçants, syndicats, maires et préfets doivent se coordonner sur les autorisations. Richard Mallié dispose de données éparses: quinze communes ont obtenu leur classement en zone d’intérêt touristique (Saulieu, Vichy, Santenay…). Beaucoup d’autres, comme Nice, attendent depuis des mois le précieux arrêté préfectoral.
"Tout va très lentement, car élus et commerçants sont divisés. Les petits patrons redoutent la concurrence des grands, les maires craignent de perdre des voix, les syndicalistes menacent de saisir les tribunaux. Dans certaines agglomérations, la situation est inextricable", témoigne un porte-parole d’une enseigne nationale…A lire dans son intégralité et son contexte (lejdd.fr)
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