Dans l'esprit du gouvernement, cette mesure va de pair avec le recul progressif de l'âge légal du départ à la retraite de 60 à 62 ans votée en fin d'après-midi, et qui s'appliquera en 2018.
- Nicolas Sarkozy a demandé à sa majorité de ne pas céder sur ces deux mesures, qui sont le cœur de sa réforme.
- Il s'agit aussi des deux mesures unanimement rejetées par la gauche et les syndicats, qui ont convoqué une nouvelle journée de mobilisation le 23 septembre.
- Le président du MoDem, François Bayrou, et les quelques députés villepinistes se sont aussi opposés au recul de l'âge à la retraite sans décote (c'est-à-dire sans taux minorés) en cas de parcours professionnel interrompu.
- La mesure a aussi posé problème à quelques députés UMP.
Tous considèrent qu'elle va pénaliser les personnes qui ont eu des interruptions de carrière, à commencer par les mères qui ont dû s'arrêter de travailler.
Une députée UMP, Chantal Brunel, a demandé en vain que le recul de la retraite sans décote ne s'applique pas aux "femmes qui ont donné deux enfants à notre pays".
Une autre députée UMP, l'ex-ministre Nicole Ameline, a suggéré sans plus de succès une "mesure temporaire spéciale" en faveur des femmes. Jean Bardet (UMP) a souhaité "voir comment le dispositif pourrait être amélioré lors de son passage au Sénat".
Malgré ces demandes, y compris de son propre camp, M. Woerth a suivi les consignes de l'Élysée et tenu bon.
"Cette mesure produit des effets à partir de 2023", a précisé pendant la discussion le ministre du Travail ajoutant: "Nous conservons le minimum vieillesse ( 709 euros mensuels) à 65 ans".
La mesure ne concernera que les générations nées après 1951.
A partir de 2016, l'âge de la retraite à taux plein sera repoussé de quatre mois chaque année (65 ans et quatre mois en novembre 2016, 66 ans en janvier 2019 et 67 ans en janvier 2023).
Source : afp
Commentaires