Ce déficit était inéluctable avec la crise ? Pour une part. Le paquet fiscal, ce n'est pas la crise qui l'a décidé, c'est Sarkozy. Ni la baisse de la TVA dans la restauration qui nous prive de 3 milliards de recettes sans rien apporter de fondamental.
Vous êtes favorable au retour de la TVA normale sur la restauration ? Oui. Il faut de toute façon revoir les mesures fiscales et la répartition de l'impôt sur les citoyens, qu'il soit vraiment fonction de ce que l'on gagne. Aujourd'hui, les plus grosses fortunes parviennent à ne pas payer d'impôts. C'est scandaleux !
C'est comme ces changements de programmes scolaires qui impliquent de nouveaux livres, de nouvelles fournitures. Moi j'ai fait une note aux directeurs des écoles pour qu'ils ne demandent rien d'autres aux parents que ce que la dotation municipal permet de fournir. Les collectivités, comme les ménages, font la chasse aux dépenses inutiles. Pourquoi, pas l'État ?
Pourquoi accepte-t-on les dépassements d'honoraires de certains spécialistes, pourquoi les patrons des entreprises publiques gagnent-ils dix fois plus qu'il y a dix ans ?
La gauche était favorable à une réforme de la taxe professionnelle? Pas telle qu'elle a été faite. Elle a été supprimée sans savoir comment calculer la nouvelle taxe. Aujourd'hui, à la Communauté d'agglomération, on devrait préparer le budget 2011. Or, on ne peut rien faire, car on n'a même pas le mode de calcul. C'est à l'image de ce Gouvernement, prendre des décisions spectaculaires sans réfléchir aux conséquences. On repousse l'âge légal de la retraite à 62 ans, mais il n'y a pas d'emplois?
Les deux soldats tués la semaine dernière en Afghanistan étaient les 46e et 47e victimes françaises. Chaque mort repose la question : la France doit-elle se retirer ? On y est allé parce que l'ONU le demandait. Depuis, la France a intégré l'OTAN, ce que De Gaulle refusait, ce qu'on a toujours refusé jusqu'à Sarkozy, et c'était une position courageuse. Le cadre a changé, de la mission humanitaire, on est passé à une implication dans une guerre. On n'a plus rien à faire dans ce pays, je crois qu'on doit engager une procédure de retrait.
L'antenne du commissariat des quartiers sud de Moulins a fermé dans l'indifférence générale. Celle d'Yzeure est également en sursis.
Les horaires d'ouverture de ce poste de police ont déjà été réduits à trois fois deux heures par semaine. Prochaine étape, prévient un courrier du préfet au député-maire d'Yzeure, le volet définitivement clos.
Et la proximité, c'est symboliquement l'antenne du commissariat d'Yzeure : « Lorsque nous avions des gendarmes, ils étaient dix-huit. Puis on nous a demandé de construire une antenne du commissariat. Il a fallu investir dans un bâtiment, s'il faut le transformer, il faudra encore investir pour le transformer. C'est du gaspillage de l'argent public. Et comment peut-on imaginer une ville de 13.000 habitants sans force de police ? S'il le faut, j'irai au tribunal administratif pour faire annuler la décision que veut prendre le préfet ».
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