Rappelons que les objectifs visés ont notamment pour ambition de lutter contre la pauvreté, la faim, la maladie, les mortalités infantiles.
Le Parti socialiste souhaite la réussite du sommet, ce qui passe par la confirmation des objectifs et la révision à la hausse des moyens et des outils qui leurs sont alloués.
Dix ans après la signature de la déclaration initiale, le respect des engagements pris doit être une obligation. Il est temps de passer aux actes. En l’état, et au-delà des seules déclarations d’intention, les pays les plus riches du monde manquent de volonté politique pour assurer une traduction concrète des objectifs.
Concernant les moyens, il convient de rappeler fortement les engagements pris de consacrer 0.7% du PNB au financement de ces objectifs ainsi que la mise en place d’une taxation des transactions financières dont les ressources viendraient s’ajouter, et non se substituer, à celles de l’Aide Publique au Développement.
La recherche de financements innovants, notamment une taxation des transactions financières, doit être placée au cœur des négociations en cours.
Il faut mieux soutenir les mécanismes de mobilisation des ressources domestiques des pays les plus pauvres : la lutte contre l’évasion fiscale et la promotion de la transparence des revenus des entreprises multinationales exerçant dans ces pays constitue un axe essentiel dans la lutte contre la pauvreté.
De même, les engagements pris au sein des OMD en faveur des populations vulnérables doivent être garantis, notamment par des éléments concrets sur les mécanismes de suivi des engagements.
Au-delà du seul respect des engagements, la transposition dans le droit positif des OMD est nécessaire. Le Pacte International relatif aux droits économiques sociaux et culturels (PIDESC) de 1976 a été complété en 2008 par un protocole additionnel. La signature et la ratification de ce protocole reste toujours en attente et la France doit enfin s’engager à New York à le ratifier rapidement.
Les citoyens doivent enfin pouvoir être associés en profondeur à la définition, la mise en œuvre et le suivi des stratégies de développement, à travers une participation accrue des Parlements et des organisations de la société civile et une reconnaissance du rôle des collectivités locales dans la mise en œuvre des programmes de coopération.
En choisissant à deux jours de l'ouverture de ne faire aucune place aux ONG française au sein de la délégation française, et contrairement à de nombreuses délégations nationales, Nicolas Sarkozy confirme le mépris qu’il manifeste à leur égard.
Communiqué du parti socialiste
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