En refusant d'entendre l'immense majorité des Français qui rejettent sa réforme, en refusant de voir la plus forte mobilisation sociale de ces dernières années, par son attitude méprisante et arrogante vis‐à‐vis des syndicats, le Premier ministre, plus obtus et fermé que jamais, n’a su ce soir qu’opposer une fin de non recevoir aux Français.
Le Parti socialiste demande au Premier ministre de cesser ses mensonges sur la situation du pays et les comparaisons internationales, ses provocations et ses insultes tant vis‐à‐vis des syndicats que de l’opposition et d’accepter enfin de prendre ses responsabilités pour sortir le pays de la crise où le gouvernement l’a plongé.
Qualifier « d’escroquerie » la proposition de l'opposition de faire contribuer les revenus du capital aux retraites dénote de la part du Premier ministre d'un mépris profond pour la justice sociale et d’une drôle de conception du débat républicain. Et cela confine à la provocation quand, dans le même entretien, il envisage la quasi-suppression en juin 2011 de l'impôt de solidarité sur la fortune.
Le Parti Socialiste demande de nouveau au Président de la République de suspendre l'examen du texte au Sénat, d’accepter d’ouvrir le dialogue et d’engager une véritable négociation avec les syndicats sur l’avenir des retraites en France.
La seule attitude responsable aujourd’hui c’est le dialogue et non le déni de réalité inquiétant et la morgue dans lesquels s’enferme François Fillon.
Communiqué de Martine Aubry (18 octobre 2010)
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