Une centaine d'élus locaux de gauche ont manifesté mercredi à proximité de l'Assemblée nationale contre le projet de loi de réforme territoriale, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les élus se sont réunis devant le Palais-Bourbon à quelques heures de la tenue d'une commission mixte paritaire (CMP, sept députés et sept sénateurs) chargée de parvenir à un texte de compromis entre l'Assemblée et le Sénat sur ce projet de loi.
"Le projet de loi cherche à réduire de façon drastique la dépense publique locale" et il "opère un mouvement brutal de recentralisation", écrivent dans un communiqué les associations d'élus de gauche et écologistes, qui "exigent le retrait de ce projet".
Ils font le lien entre la réforme territoriale et la réforme des retraites, craignant la privatisation des services publics locaux.
- "Il s'agit de coups portés aux biens communs de notre République. Que cela soit avec la capitalisation pour les retraites, ou la privatisation des services publics, c'est le libéralisme qui se met en ordre de marche et qui en veut toujours plus", a accusé le député PCF André Chassaigne.
- "Nous avions une carte d'identité qui ouvrait des droits. Elle ne servira plus qu'à échapper à Besson. Elle sera remplacée par la carte bancaire, qui sera la seule à ouvrir les droits", a lancé l'ex-ministre PS Marylise Lebranchu.
La réforme prévoit la création du conseiller territorial qui remplacera en 2014 les conseillers généraux et régionaux.
Le Sénat puis l'Assemblée ont adopté des textes très différents.
Les principaux points de divergence qui subsistent au sein de la majorité entre les deux chambres portent essentiellement sur le mode de scrutin du futur conseiller territorial et sur la répartition des compétences départements régions.
La CMP devait se réunir mercredi dernier à partir de 16H15 à l'Assemblée.
Source : afp
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