Le rapport français sur l’avenir de la politique de cohésion, envoyé à Bruxelles le 10 février, évoque «l’objectif prioritaire d'une baisse de la part du budget européen dédié à la politique de cohésion».
Ce jugement vient confirmer l’orientation qui avait été indiquée par le délégué interministériel à l'Aménagement du territoire, lors d’une réunion européenne, ainsi que par le ministre de l’Aménagement du territoire, Bruno Le Maire.
Aujourd'hui, toutes les régions reçoivent des fonds de l'Europe. Elles sont classées en deux catégories. Les plus riches bénéficient d'argent pour renforcer la compétitivité régionale et créer des emplois. Les plus pauvres pour développer leur compétitivité économique et rattraper plus largement leur retard de développement par rapport au reste de l'UE.
Selon Paris, la diminution du budget de la politique régionale est la conséquence «de la convergence constatée entre des régions et les Etats européens et de la fin de la prise en compte des derniers élargissements». Autrement dit, le passage de certaines régions pauvres, qui figurent parmi les plus aidées, dans la catégorie supérieure, aura pour effet mécanique de dégager des fonds.
Ces déclarations sont un coup dur pour les sept régions françaises qui comptaient utiliser l’argent ainsi dégagé pour financer un «objectif intermédiaire» destiné aux territoires dont le PIB est situé entre 75 et 90% de la moyenne européenne.
Dans un communiqué, publié lundi 21 février, la délégation des socialistes français au Parlement européen déplore que le gouvernement «enterre» la politique de cohésion.
Source : Euractiv.fr
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