La ruralité, c’est aujourd’hui près de 20% de la population française sur 80% du territoire.
Mais L’État a choisi d’oublier cette France.
Loin des centres-villes, la campagne a disparu des écrans. Elle n’est plus considérée que comme une terre de relégation. La fracture sociale s’est doublée d’une fracture territoriale, et cela est confirmé par la disparition du ministère en charge de l'aménagement rural !
À maints égards, la ruralité a pourtant endossé une nouvelle forme de modernité : nouvelles technologies, environnement préservé, qualité des relations humaines, commerces de proximité, services à la personne…
Chaque jour, on y invente des solutions à des questions très concrètes de la vie quotidienne. La ruralité rend possible un nouveau modèle de vivre ensemble, qui promeut « la ré-humanisation des villes et la revitalisation des campagnes », comme le propose Edgar Morin.
C’est pourquoi des parlementaires socialistes de nombreux départements et au défendent l’idée d’un "bouclier rural", car nous vivons dans des territoires de résistance, qui ont subi les premiers et de plein fouet la politique de Nicolas Sarkozy.
Surtout, c’est le seul moyen de rétablir aujourd’hui le principe républicain d’égalité entre les citoyens où qu’ils habitent sur le territoire national. Le lien doit être retissé entre villes et campagnes.
Que ce soit dans l’éducation, la santé, le service postal, l’accès au numérique, les services de l’État et les grands services publics comme l’énergie, le transport ferroviaire, le service postal...nous appelons à écrire une loi de la République qui s’impose à l’État. Pour que nos campagnes vivent, le bouclier rural doit être un arsenal de mesures qui rétablissent l’égalité tout en prenant en compte les spécificités de la vie à la campagne.
Il est ainsi primordial de garantir un temps d’accès minimum aux services essentiels et de base, qu’il s’agisse de se rendre à un hôpital, une école, un bureau de poste, un tribunal,...
De même, chaque citoyen devrait pouvoir accéder facilement à un lieu d’accueil et d’information sur l’emploi et la formation.
Des zones de développement économique rural doivent voir le jour. Cela permettra pour les entreprises déjà installées dans les territoires les plus isolés de bénéficier de conditions sociales et fiscales adaptées. Elles doivent être accompagnées par de nouveaux outils bancaires qui tiennent compte de la spécificité de l’activité dans les zones rurales, ainsi que de règles qui pourraient imposer aux établissements bancaires de réinvestir dans ces zones une partie des sommes qu’ils y prélèvent.
La ruralité moderne, c’est aussi le soutien à notre système éducatif, via les « aires rurales d'éducation concertée » (AREC), véritables bassins éducatifs pour une éducation et une formation tout au long de la vie.
Alors que la réforme des collectivités territoriales prévoit de diviser par quatre le nombre de nos élus locaux, le bouclier rural doit également prévoir la représentation de nos territoires en fonction de la population, certes, mais aussi de la superficie d’espaces qui souhaitent être davantage considérés. L’indifférence et l’oubli ne sont plus supportables.
Nous, socialistes, devons relever ce défi du développement de nos territoires : nous en sommes capables. Il y a dans nos campagnes des forces extraordinaires qui ne demandent qu’à s’exprimer. Tous nos concitoyens veulent vivre avec des services publics de qualité pour pouvoir créer des richesses. Cela passe certainement par un nouveau pacte entre la République et le monde rural.
Pour vivre mieux ensemble, pour que nos territoires se développent dans un équilibre entre villes et campagnes, nous demandons la mise en oeuvre du bouclier rural pour des territoires d’avenir.
Rencontre samedi 5 février 2011 à 10 H, à l'Espace Fayolle de GUERET (23)
Déroulé de la journée :
De 10h00 à 10h30: accueil des participants,
Mot d’accueil de Michel VERGNIER, maire de Guéret et député de la Creuse
Présentation du projet de Loi par:
Germinal PEIRO, Secrétaire national à la ruralité et à la mer, Député
Interventions de Christian PAUL, Olivier DUSSOPT – Députés et Jean-Jacques LOZACH - Président du Conseil Général de la Creuse - Sénateur
Débat avec la salle
Fin des discussions à 12h30
Point Presse
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