Délivrés en catimini par le gouvernement en mars 2010, plusieurs permis exclusifs de recherche ont entraîné l'ouverture de vastes chantiers des prospections en vue d'une exploitation du gaz de schiste. Plusieurs milliers de km² sont concernés en Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées, Paca et Languedoc-Roussillon. Or, de nombreuses voix s'élèvent pour souligner la dangerosité environnementale de l'extraction consistant en l'injection de millions de mètres cube d'eau, de sable et d'additifs chimiques destinés à "casser" les schistes et libérer le gaz. Une grande quantité de l'eau utilisée restant dans le milieu naturel. Face à la multiplication des protestations, un moratoire de six mois a été annoncé début février.
Pour les présidents des Régions Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées, Jean-Jack Queyranne et Martin Malvy, qui
ont largement relayé la mobilisation, cette suspension doit permettre de faire toute la lumière sur les risques encourus en associant élus et associations, avec visites de sites exploités et études d'impact. Regrettant l'absence totale d'information aux élus locaux lors de l'octroi des permis, l'Association des régions de France vient d'adopter une position commune pour exprimer sa ferme opposition aux gaz de schiste : « Les eaux usées et sursalées résultant de l'exploitation des gaz de schiste s'apparentent à des déchets dangereux. Or, depuis 2002, les Régions ont à charge de planifier la gestion de ce type de déchets».
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