Vingt-cinq ans après l'explosion du réacteur numéro 4 de Tchernobyl qui contamina une bonne partie de l'Europe, l'Ukraine a toujours besoin de d’argent pour sécuriser le site de la centrale. Depuis le 25 avril 1986, la communauté internationale a déjà mobilisé près de 1,2 milliard d'euros pour gérer les conséquences de l'accident dont environ 70 % ont été apportés par les pays européens. Or, d'après les dernières évaluations de la BERD, il manque encore 740 millions d'euros pour achever les travaux.
Le réacteur n°4 de Tchernobyl explosa le 26 avril 1986, Il a été recouvert à la va-vite d'une chape qui est maintenant fissurée.
Pour achever la mise en sécurité du site de Tchernobyl, un nouvel appel de fonds est lancé à la communauté internationale.
Ainsi, actuellement, Kiev accueille une conférence des donateurs pour réunir les fonds manquant à la réalisation de l'arche (de 108 mètres de haut et d'un poids de 20.000 tonnes), qui doit recouvrir et protéger pour plus d'un siècle le réacteur endommagé et pour achever la construction des sites de stockage de déchets et de combustibles nucléaires issus du démantèlement des trois autres réacteurs de la centrale, qui avaient été mis à l'arrêt en 2000.
Premier donateur, la Commission européenne va octroyer à l'Ukraine 110 millions d'euros, après avoir déjà engagé 470 millions d'euros dans des projets liés à Tchernobyl, à travers les fonds internationaux gérés par la BERD ou directement en bilatéral.
La France qui a déjà contribué pour 116 millions a annoncé une participation additionnelle d'au moins 47 millions d'euros.
Un consortium formé par les sociétés françaises Bouygues et Vinci a remporté en 2007 un appel d'offres pour la construction d'un nouveau sarcophage étanche financée par un fonds international géré par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd).
UE va par ailleurs octroyer à l'Ukraine 48 millions d'euros pour renforcer la sécurité de ses quatre autres centrales nucléaires qui assurent environ la moitié de sa production électrique, selon un accord signé lundi en présence des deux présidents.
Il est toutefois peu probable que la BERD parvienne à mobiliser plus de 500 millions, car même si la catastrophe de Fukushima remet en tête des priorités la sûreté nucléaire, certains donateurs, et notamment le Japon, pourraient manquer à l'appel.
Convoqués pour trois jours de débat à un sommet sur la sûreté nucléaire à Kiev, les experts du monde entier pourront méditer sur le coût d'une catastrophe nucléaire. Interrogé sur les points communs entre Tchernobyl et Fukushima, l'un d'entre eux notait ironiquement : « Le point commun, c'est que les catastrophes nucléaires ont un début mais jamais de fin. »
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