Maxime Gremetz (apparenté PCF) a démissionné de son mandat de député de la Somme, estimant "ne plus pouvoir remplir ses fonctions dans des conditions satisfaisantes" depuis qu'il a été exclu de son groupe politique, a annoncé lundi un proche de l'élu à l'AFP.
Selon ce proche, joint au téléphone par l'AFP, la lettre de démission de M. Gremetz a été envoyée lundi en fin de matinée en recommandé au président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer.
"Il est aujourd'hui totalement isolé, il a le sentiment de ne plus pouvoir remplir ses fonctions dans des conditions satisfaisantes", a dit , sous couvert de l'anonymat, ce proche de M. Gremetz, confirmant une information du Courrier Picard.
Un second proche de l'élu a confirmé qu'une lettre de démission avait été envoyée. "Il est fatigué, il voudrait se consacrer à sa vie personnelle", a déclaré ce proche, qui a désiré aussi garder l'anonymat.
Une fois cette démission effective, Maxime Gremetz, qui fut député européen, conseiller régional de Picardie et conseiller municipal à Amiens, ne détiendra plus aucun mandat. Candidat aux élections cantonales fin mars à Amiens-Est, il avait été battu au second tour.
Le service de presse de la présidence de l'Assemblée nationale a dit lundi soir n'avoir reçu aucun courrier de M. Gremetz. Le groupe GDR (PCF, PG et écologistes) auquel appartenait M. Gremetz avant d'en être exclu, a déclaré ne pas être au courant de la démarche du député.
L'élu de la Somme avait été exclu le 12 avril du groupe GDR après avoir provoqué un esclandre mi-mars. Coutumier des coups de sang, il avait surgi en plein milieu d'une réunion au palais Bourbon sur l'accident de la centrale Fukushima au Japon, s'emportant bruyamment contre des voitures ministérielles mal garées selon lui. Il était revenu à la charge dix minutes plus tard et le ton était alors monté.
Après l'incident, M. Gremetz avait également été exclu temporairement de l'hémicycle -une première dans les annales- et avait écopé d'une privation de la moitié de son indemnité parlementaire en avril et en mai.
Depuis son retour à l'Assemblée mardi, il siégeait dans le groupe des députés non-inscrits, tout en haut à gauche de l'Hémicycle. Il avait remplacé Guy Chambefort.
Une audience doit se tenir le 6 juillet au tribunal de grande instance de Paris pour contester la sanction d'exclusion temporaire prononcée par le bureau de l'Assemblée nationale.
Le siège du député de la Somme Maxime Gremetz (apparenté PCF) restera vacant jusqu'aux législatives de juin 2012, une élection partielle ne pouvant être organisée dans les 12 mois précédant un renouvellement général, a-t-on appris mardi auprès des services de l'Assemblée.
Source : Afp
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