L'Assemblée nationale a tenté jeudi d'introduire de la transparence dans les relations entre professionnels de santé et l'industrie pharmaceutique en adoptant l'un des articles-phare d'une proposition de loi sur la santé examinée en séance publique.
Chaque année, les entreprises pharmaceutiques devront déclarer aux conseils des ordres professionnels (médecins, pharmaciens...) "tous les avantages directs ou indirects et les revenus dont ont bénéficié de leur part, pendant l'année écoulée, des membres des professions médicales".
Ces informations seront "mises à la disposition du public par les conseils nationaux des ordres concernés", précise cet amendement du gouvernement adopté en séance.
Cet amendement a suscité la grande réserve des députés socialistes.
"On essaie de biaiser. Ce n'est pas aux ordres médicaux de faire cela. L'Etat ne peut pas déléguer cette compétence à des ordres. Il y a là une volonté de l'Etat de fuir ses responsabilités", a déclaré le député PS Jean-Marie Le Guen.
Sa collègue PS Catherine Lemorton a évoqué un rapport de l'IGAS de janvier 2009 qui "s'inquiétait de la rémunération de certains praticiens hospitaliers qui échappaient aux établissements".
L'Assemblée devait continuer jeudi soir l'examen de cette proposition de loi d'origine sénatoriale modifiant certains aspects de la loi Hôpital, patients, territoires, santé (HPST) de 2009.
Source : Afp
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