L'Assemblée a refusé mercredi en deuxième lecture le transfert d'embryon en cas de décès du père, une disposition qui avait failli être adoptée lors de la précédente loi bioéthique de 2004.
"Le législateur doit pouvoir offrir cette possibilité", a plaidé le député PS Alain Claeys, président de la commission sur la bioéthique. "Ne pas bouger sur ce sujet serait une faute", a-t-il ajouté.
Les députés avaient voté pour en première lecture, les sénateurs l'avaient ensuite repoussé, mais les députés l'avaient rétabli en commission le 11 mai.
"Laissez la mère décider!", a exhorté Gäetan Gorce (PS), sur "cette question d'humanité qui nous est posée", après l'intervention de Martine Aurillac (UMP), qui défend cette mesure depuis des années.
Les deux amendements identiques UMP visant à supprimer le dispositif ont été adoptés. Les opposants au transfert ont mis en avant le fait que cela conduit à faire naître un enfant orphelin. "Il faut mettre un stop, avec les mêmes arguments, on passera à l'insémination" après la mort, a mis en garde Philippe Gosselin (UMP).
Le rapporteur UMP du texte, Jean Leonetti, a redit son opposition "au nom de la conception de la volonté qui est la capacité de changer d'avis". Le gouvernement n'est pas favorable à cette mesure. La secrétaire d'Etat à la Santé Nora Berra a réitéré un avis de "responsabilité" en s'opposant.
Le texte prévoyait que le transfert d'embryon ne puisse se faire qu'entre six mois et 18 mois suivant le décès du père alors qu'un projet parental était mené dans le cadre de l'assistance médicale à la procréation.
Source : Afp
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