Les nouveaux « bras armés » de l’État en région, les Directeurs des Agences régionales de santé élaborent actuellement leurs projets régionaux de santé, définissant département par département les bassins censés couvrir tous les champs de la santé : hôpital, soins ambulatoires, médico-social.
La tache s’avère délicate dans la mesure où l’État par l’intermédiaire de la RGPP impose une cure d’austérité.
Ils devront tenir compte du bilan sanitaire issu du recueil d’indicateurs régionaux sur l’offre de soin que le Ministère de la santé vient de publier. Celui-ci pointe les inégalités entre les régions françaises.
Elles sont de plusieurs ordres :
- Devant la maladie,
- Devant le coût des soins,
- Face à l’accès aux soins.
Selon l’étude, l’inégalité est flagrante entre le Sud et le Nord, mais apparaît également entre les communes rurales et leurs homologues urbaines.
Les effectifs de médecins généralistes en particuliers sont nettement insuffisants dans certaines zones au regard des besoins de la population. Les conséquences sont doubles. La santé publique est menacée d’une part, le manque d’offre de soin est un danger pour l’attractivité du territoire. Les familles au même titre que l’environnement scolaire, recherche la sécurité sanitaire.
Les jeunes médecins ne souhaitent pas s’installé en milieu rural. Les études sur la désertification médicale laissent apparaître une mutation des modes de vie ces derniers. Les jeunes médecins libéraux ont des attentes différentes de leurs collègues des précédentes générations. Ils aspirent à travailler dans des structures collectives et souhaitent bénéficier de conditions de travail moins contraignantes. Beaucoup d’entre eux aspire à un certains confort et à la sécurité (64% des jeunes médecins ont opté pour l’exercice salarié de l’activité).
C’est tout le statut de la médecine libérale qui se trouve remis en cause.
Comme le prouve ce bilan, la nouvelle loi HPST a montré ses limites.
En conséquence, Le parti socialiste a prévu une série de mesures pour faire face à la désertification médicale et au déséquilibre territorial. Il est conscient que la médecine libérale a évolué. Par exemple, le paiement à l’acte comme il se pratiquait n’est plus suffisamment adapté.
Il s’agit donc dans un premier temps,
- D’accompagner le déploiement sur tout le territoire de maison de santé.
- D’Introduire le paiement au forfait qui a vocation à devenir majoritaire pour les soins de premiers secours.
- D’établir une régulation de l’installation de médecin,
- De mettre en place un plafonnement des zones surdotées,
- De valoriser le choix d’exercer dans une zone déficitaire.
La santé publique est en jeu.
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