En avril dernier, le groupe obtenait du gouvernement le droit de vendre à ses concurrents un quart de sa production électrique d’origine nucléaire au prix de 40 euros le mégawattheure à partir du 1er juillet et de 42 euros à compter du 1er janvier 2012. A l’occasion de la présentation des résultats semestriels, vendredi, son PDG, Henri Proglio, a estimé qu’il serait normal que ce chiffre atteigne les 46 euros à l’horizon 2015.
Dans ce contexte, difficile pour les opérateurs alternatifs que sont les GDF Suez, Direct Energie ou encore Poweo, de ne pas répercuter à la hausse les tarifs d’électricité à destination des particuliers.
«A 42 euros le MWh, nous redoutons déjà une envolée comprise entre 25 et 30% d’ici à 2015, avance Grégory Caret. A 46 euros, la pression sur le consommateur deviendra proprement insupportable!», explique dans Le Parisien, le directeur des études de l’UFC-Que choisir.
Ce dernier déplore du même souffle qu’«il n’existe plus aucun garde-fou permettant de contrôler les tarifs réglementés, à l’instar du contrat de service public qui unissait auparavant EDF à l’Etat et au consommateur. Il empêchait par exemple que les tarifs n’augmentent plus vite que l’inflation».
De son côté, Henri Proglio se fait très discret. Il refuse de chiffrer l’impact que ce relèvement aurait sur les tarifs résidentiels. A l’approche de l’élection présidentielle, le sujet est hautement sensible.
Au printemps, les nouveaux entrants réclamaient à l’Etat de fixer le prix de revente du MWh à 35 euros. Au-delà, Poweo estimait que cela laissait une marge brute trop basse pour équilibrer ses activités de commercialisation.
Dans ce contexte, pour concurrencer EDF, Poweo et Direct Energie ont annoncé la semaine dernière leur projet de fusionner. Les fournisseurs alternatifs d'électricité comptent environ, 6 millions de clients, soit 5,3% de parts de marché.
Source : 20 minutes.fr
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