Le député PS Gérard Bapt estime que le rapport d'étape publié mardi par une agence sanitaire sur le bisphénol A (BPA) rend "encore plus urgente" une campagne d'information pour "éviter la contamination chez la femme enceinte et le très jeune enfant".
"Sans attendre l'arrivée de substituts, il faut agir pour protéger les populations fragiles, ce serait quasi criminel de ne pas lancer des campagnes d'information de précaution", a déclaré le parlementaire à l'AFP, après la publication d'un avis de l'Agence de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses).
Le rapporteur de la mission santé de l'Assemblée nationale a rappelé avoir déjà demandé cet été au ministère de la Santé le lancement d'une campagne d'information sur le bisphénol A, les phtalates (un autre perturbateur endocrinien) et l'aspartame. Elle lui avait été promise "il y a un an" par le précédent directeur de la Santé, Didier Houssin, a-t-il dit.
Il note aussi que le rapport d'étape "sous-entend" que la dose journalière admissible (DJA) de l'aspartame actuelle, de 50 microgrammes par kilo de poids corporel et par jour, "est totalement inadaptée, puisqu'il reconnaît la validité d'études prouvant des effets sanitaires graves à des doses largement inférieures".
Une proposition de loi présentée par Gérard Bapt, demandant l'extension à tous les contenants alimentaires de l'interdiction du bisphénol A dans les biberons, votée en juin 2010, devrait être présentée le mois prochain à l'Assemblée.
Afp
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