Le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Jérôme Cahuzac, a estimé lundi sur France 2 que l'instauration d'une TVA intermédiaire, mesure étudiée par le gouvernement dans son nouveau plan d'austérité, signifierait "du pouvoir d'achat en moins".
"Une TVA à taux intermédiaire, ce sont 6 à 8 milliards d'euros de pouvoir d'achat en moins. Ce n'est pas de la sorte qu'on relancera la consommation des ménages", a affirmé M. Cahuzac.
"Or la consommation des ménages, pour 60% c'est la croissance du pays. Comme par ailleurs l'investissement dans les entreprises est faiblard et s'affaisse, et que le commerce extérieur est historiquement déficitaire, on voit que les trois composantes de la croissance s'affaissent, s'écroulent ou stagnent", a expliqué le responsable socialiste.
"Ce ne sont pas de bonnes politiques économiques que de ponctionner encore les ménages d'autant que l'on sait que ce sont les classes moyennes qui vont payer", a-t-il insisté.
Quant à une augmentation du taux de l'impôt sur les sociétés de 33 à 36% pour les grandes entreprises, autre mesure envisagée par le gouvernement, Jérôme Cahuzac s'y dit "tout à fait opposé", et "pour une raison simple": "les entreprises visées paient un taux effectif d'impôt de 10, 12, 15 %, augmenter ce taux de 33 à 36%, c'est de l'affichage".
"Il faut plutôt baisser à 30% le taux d'impôt sur les sociétés, c'est le taux en Allemagne, il faut harmoniser nos assiettes, cela veut dire réduire ou supprimer, ou baisser les niches fiscales des grandes entreprises", a-t-il détaillé.
Selon lui, "les entreprises du CAC 40 contribuent pour 3 à 3,5 mds (euros) par an des 55 mds d'impôts sur les sociétés: les grandes entreprises ne paient plus d'impôt sur les sociétés car les niches fiscales dont elles bénéficient sont trop vastes et trop nombreuses et qu'elles ont les moyens juridiques d'en profiter".
Source : Afp
Commentaires