Nous ne sommes plus à une contradiction près, même s’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Trois jours après les annonces surprise de Nicolas Sarkozy, le gouvernement a confirmé son intention de faire adopter très vite la TVA sociale.
Le sujet est sensible et débattu depuis de nombreuses années. Comme Nicolas Sarkozy, la droite opposées au projet devient une ardente défenseure de cette nouvelle taxe brandissant le thème de la compétitif le travail français.
Xavier Bertrand lui-même qui jusqu’à présent était opposé à la TVA sociale soutient le projet. En février 2011, il affirmait qu'« une hausse de la TVA pour tous les Français n'était certainement pas la solution pour abaisser le coût du travail », estimant qu'il faudrait plutôt « taxer davantage les revenus du capital ».
Dans un rapport remis en 2007, Eric Besson avait lié la réussite d'une TVA sociale au comportement des entreprises. Face au risque d'inflation - qui avait déjà dominé le débat politique de l'époque -, il estimait que les « prix des produits français devraient rester globalement stables si les entreprises ne captaient pas à leur profit les baisses de charges ».
Eric Heyer, économiste à l'OFCE, précise que, « dans un premier temps, le pouvoir d'achat sera de toute façon pénalisé par le renchérissement des produits importés ».
Les syndicats dans leur immense majorité sont hostiles. Leurs critiques contre la TVA sociale se concentrent dans l’ensemble sur le pouvoir d'achat des Français. La CGT dénonce également une mesure qui « fragilise » la protection sociale », FO comme François Bayrou la jugent « peu réaliste et même dangereuse », UFC-Que Choisir dénonce l’injustice qui va en découler. La CFDT se dit « ouverte » au principe d'une baisse de charges mais celle-ci devrait être compensée par la CSG et surtout pas par la TVA.
Jean Marc Ayrault explique que la décision de M. Sarkozy de faire passer en force la « TVA antisociale » en toute fin de législature, sans que les Français puissent s’exprimer par eux-mêmes lors de l’élection présidentielle, est inacceptable dans la forme comme sur le fond.
Elle est un nouveau parjure de la parole présidentielle qui, le 14 juin 2007. Il se demande à quoi sert le sommet sur l’emploi du 18 janvier dès lors que tout est déjà décidé à l’avance.
Selon lui, « Elle est surtout un cambriolage politique des Français qu’un pouvoir en fin de règne veut priver du droit de se prononcer, lors de l’élection présidentielle, sur un projet d’une telle importance qui va ruiner leur pouvoir d’achat en leur faisant supporter toute la charge financière de leur protection sociale. Sous couvert de rapiécer un bilan d’injustices et de désastres, M. Sarkozy impose ainsi un troisième plan d’austérité qui ne dit pas son nom. La TVA anti- sociale n’est rien d’autre qu’une augmentation massive d’impôts pour les ménages. Le simple transfert des cotisations familiales des entreprises sur la consommation (40 milliards) représentera une hausse de 4 points de la TVA. Commencé par les cadeaux du Fouquet’s, le quinquennat se termine par la TVA à 24%. »
Devant la levée de bouclier, François Baroin annonce qu’« Aucun arbitrage n'est rendu » qu’il et nécessaire d’attendre la réunion du 18 janvier avec les partenaires sociaux.
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