Alors que l’on aurait pu espérer de l’humilité de la part du Ministre en charge de la liquidation de l’école de la République, Luc Chatel s’est adonné lors de la présentation de ses vœux à la presse à un nouvel exercice d’autosatisfaction et de déni de la réalité objective du bilan de son gouvernement :
● Pour Luc Chatel, le système éducatif français serait sur la bonne voie, celle de l’amélioration des résultats de nos élèves. Il est bien le seul à le penser. Toutes les études sérieuses, qu’elles soient menées par l’OCDE, la Cour des comptes ou le Haut Conseil de l’Education, sont unanimes et attestent au contraire d’un grave recul de la France en matière éducative : entre 2000 et 2009, les élèves français sont passés, dans les enquêtes PISA, de la 12e à la 18e place en lecture ; entre 2003 et 2009, de la 13e à la 16e place en mathématiques ; en fin de collège, la proportion des élèves les plus faibles a, quant à elle, augmenté de 15 % à 17,9 % entre 2003 et 2009 ; le taux de scolarisation des enfants de moins de 3 ans s’est effondré, passant en 5 ans de 35 % à 11%, faute de capacités d’accueil suffisantes.
● Luc Chatel, par le biais d’un artifice budgétaire, prétend que son gouvernement a, en un quinquennat, revalorisé de 18% les salaires d’entrée dans le métier des enseignants. En réalité, ils ont dû se contenter d’un petit rattrapage de 5%. Et surtout, pour l’immense majorité des enseignants, il n’y a eu aucune augmentation du pouvoir d’achat !
Chacun voit à quel point la dégradation de l’éducation nationale et la nécessité de le réformer profondément rendent indispensable la recréation de postes. Pour Luc Chatel, cela serait insoutenable pour nos finances publiques… à horizon d’un siècle. Oublierait-il que le projet avancé par l’UMP s’engage à augmenter de 20 milliards € le budget de l’Education nationale sur 5 ans ?
Le Ministre de l’Education nationale multiplie les contrevérités. Il persiste toutefois à confondre additions et soustractions.
Source : PS
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