Les signataires de ce courrier sont l'ancien ministre de l'intérieur et mandataire national du député de la Corrèze, Daniel Vaillant, le député PS de l'Ardèche et président de la commission de contrôle financier du parti, Pascal Terrasse, et le trésorier du parti, Régis Juanico.
"Nous sommes alerté chaque jours, par des élus, des fonctionnaires qui nous font part de leur sentiment d'incompréhension devant cette débauche de moyens public", affirment les deux soutiens de François Hollande, dans le courrier qu'ils ont adressé au président de la CNCCFP, François Logerot.
Les trois élus PS précisent qu'ils adresseront après l'élection présidentielle "les éléments de dossier concernant le compte de campagne" du candidat UMP. Mais dès aujourd'hui, ils souhaitent "sans attendre, attirer" l'attention de la Commission "sur deux de déplacements récents" de Nicolas Sarkozy.
Parmi les déplacements du président candidat qui sont perçus par le PS comme électoralistes, ils citent notamment celui à Lavaur (Tarn) mardi "pour faire la promotion de la politique familiale" et celui à Fessenheim (Haut-Rhin) jeudi dernier "pour évoquer son programme s'agissant de la politique nucléaire française".
Ces deux visites "nous semblent tout à fait révélatrices de l'utilisation des moyens publics du président de la République et futur candidat pour mener sa campagne", écrivent les élus PS, qui demandent donc que le coût engendré par ces déplacements soit réintégré ultérieurement au compte de campagne du candidat UMP.
Sachant que l'évaluation des sommes dépensées par les candidats – pour déterminer le montant des remboursements octroyés – a lieu deux mois après l'élection présidentielle, avait expliqué la Commission au Monde.fr.
L'équipe de François Hollande avait déjà saisi une première fois cette Commission le 30 novembre pour demander "s'il est légitime que les frais engagés par le président lors de déplacements, qui relèvent d'actes de propagande, soient assumés par le contribuable".
Source : Le Monde
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