Les socialistes refusent l’orientation actuelle de l’Europe, celle que la droite européenne impose aux citoyens.
Parce que nous sommes des pro-européens convaincus, nous voulons une autre Europe, une Europe solidaire pour combattre la crise et volontaire pour préparer l’après-crise.
Notre volonté de renégociation du traité d’austérité demain justifie l’abstention sur le Mécanisme Européen de Solidarité (MES) aujourd’hui. C’est une abstention de réorientation.
1) Par ce vote, nous disons notre attachement à la solidarité en Europe.
Le MES est le mécanisme conçu pour succéder au Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF), mesure d’urgence face à la crise des dettes souveraines que nous avons approuvée.
C’est un outil imparfait, mais indispensable pour :
- contribuer à stabiliser la zone Euro face à la spéculation financière en garantissant une aide financière à tout Etat membre faisant face à « de graves problèmes de financement »,
- de façon permanente (et non au coup par coup),
- et de façon plus réactive (et non après des jours et des nuits de palabres entre dirigeants).
2) Par ce vote, nous disons aussi notre refus de la timidité face à la spéculation et de l’austérité pour les peuples.
- La timidité face aux spéculateurs : le MES est un mécanisme tardif – il intervient après 16 sommets de la dernière chance – et hélas insuffisant – faute d’intervention directe de la BCE et ne disposant pas de licence bancaire, ses capacités d’action (500 Mds €) pourraient s’avérer insuffisantes en cas d’aggravation de la situation. De plus, l’Europe doit rester souveraine : l’appel à des fonds étrangers – chinois ou autres – risque d’affaiblir l’UE quand, par exemple, elle exigera un meilleur respect des normes sociales et environnementales dans les échanges commerciaux.
Guy Chambefort
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