En 5 ans le « président qui n’augmente pas les impôts » leur a asséné 40 taxes supplémentaires : les franchises médicales, les taxes sur les mutuelles, les ordinateurs et les boissons sucrées, la hausse de la redevance, le timbre fiscal pour les procédures judiciaires, la taxe sur les indemnités perçues par les accidentés du travail. Elles s’ajoutent à l’envolée des prix du gaz (+50%), de l’électricité (+25%), de l’essence (+20%), des produits alimentaires.
Ce nouveau plan d’austérité est à mettre en regard des 75 milliards de cadeaux fiscaux offerts aux plus fortunés (allègement de l’ISF, bouclier fiscal, niches fiscales, exonérations en tout genre) pendant la législature. Pire, une bonne part des revenus du capital seront exemptés de ce nouvel effort, la TVA autorisant la déduction intégrale des dépenses d’investissement.
Le président-candidat est tellement peu sûr de son affaire qu’il a pris la précaution de renvoyer l’application de sa mesure au 1er octobre 2012, une fois les élections passées. Sans craindre de se contredire, il escompte que les Français mettront à profit ce délai pour se précipiter dans les magasins avant que la hausse des prix devienne effective. De l’art de dire tout et son contraire.
La présentation d’une réforme aussi grave en toute fin de législature par une majorité en bout de course est une faute démocratique. Depuis 5 ans, notre commerce extérieur bat des records de déficits (69 milliards en 2011), notre industrie a perdu 400 000 emplois, sans que M. Sarkozy ne lève le petit doigt. Si sa réforme était aussi efficace et urgente qu’il le dit, pourquoi attendre le dernier trimestre du quinquennat pour la voter ? Pourquoi l’avoir enterrée au début du quinquennat alors que MM Fillon et Borloo l’avait défendue durant les élections législatives de 2007 ?
Ce quinquennat se termine comme il avait commencé : dans l’injustice. Du bouclier fiscal à la hausse de la TVA, le choix aura été toujours identique. Faire payer le plus grand nombre pour préserver les privilèges d’une minorité.
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