Le groupe socialiste a présenté jeudi en séance à l'Assemblée un projet de résolution proposant des pistes pour relancer la croissance économique en Europe et renforcer le contrôle démocratique.
Entre deux séances consacrées au budget rectificatif pour 2012, les députés discutaient en effet jeudi de plusieurs textes présentés par le groupe socialiste - sur l'Europe, le logement, l'emploi et l'éducation - qui n'ont évidemment aucune chance d'être adoptés étant donné le rapport de forces politiques existant.
A l'heure où se décide le sauvetage de la Grèce, le député PS de Paris Christophe Caresche, a donc présenté dans la matinée "des pistes de réflexion pour améliorer la réponse européenne à la crise".
Il a tour à tour critiqué "le grand déficit démocratique" qui marque la mise en oeuvre des décisions européennes et "le fonctionnement atypique, centré uniquement sur le couple franco allemand" qui a dirigé les opérations depuis le début de la crise européenne.
Christophe Caresche a aussi estimé qu'il n'y avait "aucune nécessité" au nouveau traité sur la stabilité signé fin janvier 2012. "Il était possible de faire sans: si ce traité a été fait c'est pour des raisons d'affichage!", a-t-il dit en soulignant qu'"à l'évidence", le traité pouvait être "renégocié puisqu'il n'a pas été ratifié".
L'ancienne ministre PS Elisabeth Guigou a souhaité un gouvernement économique européen qui ne doit pas être "seulement punitif" mais "doit s'engager dans une harmonisation des fiscalités, créer des euro-obligations, mutualiser les dettes, taxer les transactions financières autrement que de façon symbolique et élaborer un véritable plan de relance".
Le projet de résolution, qui avait été rejeté en commission, l'a aussi logiquement été en séance, en fin de matinée.
Source : Afp
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