Alors qu’en novembre dernier, le conseil d'Etat avait suspendu une interdiction datant de 2008 de cultiver et de commercialiser ce maïs transgénique en France, estimant qu'elle n'était pas suffisamment fondée, la France avait annoncé le lancement d'une procédure en vue d'une nouvelle interdiction du MON 810.
Lundi, le gouvernement a demandé à la Commission européenne de suspendre l'autorisation de mise en culture du maïs OGM MON810 en s'appuyant sur de nouvelles études scientifiques. Cependant les délais d’attente de la réponse de l'institution européenne, (de trois semaines à un mois), permettait aux agriculteurs intéressés par l’OGM d’introduire cette semence.
L'entreprise américaine Monsanto est connue pour les nombreux scandales sanitaires et les condamnations qui ont suivi, notamment en France en février dernier. Monsanto avait alors été jugé « responsable » de l'intoxication à herbicide d'un agriculteur français.
Des faucheurs volontaires, apiculteurs et militants anti-OGM avaient occupé mardi 21 février le siège de la direction régionale de l'agriculture, pour exiger l'interdiction immédiate du MON810. Ils ont été reçus par le directeur adjoint, qui a transmis leur requête au ministère de l'agriculture.
Vendredi, un communiqué du ministère de l'Agriculture a annoncé la décision d’interrompre temporairement de la culture du maïs transgénique MON 810.
Commentaires