Le premier Conseil des ministres du quinquennat de François Hollande, jeudi, a décidé d'une baisse immédiate de 30% du salaire des ministres, alors que celui de François Hollande et Jean-Marc Ayrault devra être diminué en vertu d'une loi adoptée par la prochaine Assemblée nationale.
La rémunération mensuelle brute du président de la République et du Premier ministre sera ainsi abaissée de 21.300 à 14.910 euros, et celle des ministres de 14.200 à 9.940 euros, selon le communiqué officiel publié par l'Elysée à l'issue du Conseil.
C'est la déclinaison en chiffres bruts de la promesse du candidat Hollande de réduire de 30% les salaires des membres de l'exécutif.
Pour les ministres, la mesure a fait l'objet d'un décret adopté par le Conseil des ministres, et qui entre en vigueur immédiatement. Le communiqué précise que pour d'éventuels secrétaires d'Etat (il n'y en a pas dans le premier gouvernement Ayrault), la rémunération serait abaissée de 13.490 à 9.443 euros.
Pour les deux têtes de l'exécutif, la mesure de réduction salariale sera incluse dans le projet de loi de finances rectificatif, qui sera soumis cet été à l'Assemblée nationale élue en juin, et elle entrera en vigueur rétroactivement à compter du 15 mai, date d'entrée en fonction de François Hollande.
Par ailleurs, dans le même esprit, la dotation financière des cabinets ministériels sera réduite de 10%, a annoncé la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.
"Chaque membre du gouvernement devra faire preuve de la plus grande sobriété dans son comportement, en assurant une stricte séparation entre les dépenses publiques et les dépenses privées, et en se montrant exemplaire dans l'utilisation des moyens mis à sa disposition", souligne le communiqué de l'Elysée.
Les premières mesures gouvernementales sont empreintes de sagesse et de la justice. Deux points oubliés ces dernières années, quand les premières mesures du précédent gouvernement étaient d’augmenter les salaires du président et des ministres et de diminuer les impôts des plus riches par la loi TEPA plus connu sous le nom de paquet fiscal. Le nom même de TEPA ou travail, emploi et pouvoir d’achat aurait pu prêter à rire si la mesure n’avait pas été aussi scandaleuse, inquiétante et finalement désastreuse (tellement que même le précédent gouvernement est revenu en arrière).
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