Dans la ligne des décisions du président François Hollande et du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, Claude Bartolone, a décidé de baisser son indemnité de 30%. "Le Sénat a décidé de diminuer la prime du président de 30%, je vais faire la même chose et à l'euro près, j'aurai la même indemnité que mon ami Jean-Pierre Bel", a annoncé Claude Bartolone le 29 juin 2012 en sortant d'un déjeuner à l'Assemblée avec le président du Sénat (PS).
"Nous avons décidé de travailler ensemble pour moderniser et rendre plus transparentes nos institutions", a déclaré Claude Bartolone à la presse pour résumer la rencontre, qualifiant ce déjeuner entre les deux présidents de gauche des deux chambres de "moment historique".
"Nous voulons améliorer nos échanges, nos travaux pour que les citoyens puissent se rendre compte que nous essayons de produire la loi de la meilleure qualité possible", a-t-il poursuivi.
"Tout ce qui peut paraître excessif par rapport à une règle de vie, pour des responsables politiques, il nous faut l'identifier et le supprimer", a-t-il dit.
Le président PS du Sénat élu à l'automne 2011 a engagé une série de mesures d'économie portant notamment sur le train de vie des élus (voyages, voitures, indemnités, forfaits taxis, transports, informatique). Les crédits de réception et de représentation ont ainsi été réduits de 30% soit 140.000 euros par an. Il a décidé la répartition de la totalité de la réserve parlementaire du Sénat (58 millions d'euros) aux groupes politiques proportionnellement à leur représentativité. Précédemment, 17,5% du total était réservé au président du Sénat, au président et au rapporteur de la commission des Finances. Le Président du Sénat dispose dorénavant d'une réserve équivalente à celle des autres sénateurs.
"Nous savons faire des efforts", mais, a-t-il ajouté, "il faut aussi assumer que la démocratie a un coût", a-t-il ajouté. "Nous voulons voir avec Didier Migaud (président de la Cour des comptes) comment nous pouvons améliorer de contrôle sur un certain nombre de travaux de l'Assemblée", plaidant pour que "les choses se fassent en transparence" dans les deux chambres.
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