L'Assemblée nationale a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi le dispositif des emplois d'avenir professeur. 18 000 étudiants se destinant à l’enseignement devraient bénéficier du dispositif des emplois d’avenir, voté le 13 septembre par l’Assemblée nationale. Ces postes seront réservés en priorité à des étudiants boursiers d'un niveau compris entre la deuxième année de licence et la première année de master.
Ces emplois d’avenir professeur, d’une durée maximale de trois ans, seront au maximum à mi-temps, permettant ainsi aux bénéficiaires de poursuivre leurs études. Ils auront pour mission d’aider les enseignants, sans toutefois se substituer à eux. “Il n’y aura jamais de remplacement de professeur par un jeune en emploi d’avenir”, a promis le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon.
L’initiative, qui offre aux étudiants la possibilité de faire leurs premiers pas dans le métier, préfigure les prérecrutements des enseignants évoqués par François Hollande pendant sa campagne présidentielle. Elle intervient après la publication en juin d’un rapport remarqué sur le métier d’enseignant. La sénatrice communiste Brigitte Gonthier-Maurin y préconisait une refonte de la réforme de la mastérisation via un plan de prérecrutement à partir du niveau licence. Un concours national serait alors organisé, suivi d’une professionnalisation progressive pendant les deux années de master.
Le dispositif est destiné à l’enseignement public et privé. Le texte initial réservait celui-ci à l'enseignement public, ce qui avait suscité les vives protestations de la droite et du centre.
L'Assemblée nationale devait entamer aussitôt après l'examen des autres articles du projet de loi, consacrés à diverses mesures concernant le service public de l'emploi, avant de voter l'ensemble du texte, qui sera examiné à la fin du mois par le Sénat.
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