La conférence environnementale des 14 et 15 septembre n’est pas un nouveau “Grenelle”, mais l’engagement d’un “processus annuel”, promet la ministre de l’Écologie Delphine Batho, qui a présenté cette semaine l’organisation de l’événement aux associations.
L’énergie, la biodiversité, les risques sanitaires environnementaux, la fiscalité écologique et la gouvernance environnementale. Tels seront les thèmes abordés lors de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre, l’un des rendez-vous politiques phares de la rentrée pour le gouvernement, alors que les relations entre alliés socialistes et écologistes se sont rafraîchies ces dernières semaines.
Il ne s’agira pas d’un nouveau Grenelle, mais de l’engagement dans un “processus annuel” qui devrait permettre “des changements concrets, vérifiés chaque année”, a déclaré à l’AFP la ministre de l’Écologie, Delphine Batho. Les échanges, organisés en tables rondes, donneront lieu, indique-t-elle, soit “à des décisions très rapides du gouvernement”, soit à un “processus avec un agenda très précis”.
La ministre co-animera au côté d’Arnaud Montebourg, son collègue du Redressement productif, la table ronde sur l’énergie, où devraient être abordés les enjeux de la transition énergétique et le soutien aux filières des énergies renouvelables, impactées par les réductions récentes de certaines aides gouvernementales. Il s’agira notamment, pour le ministre du Redressement productif, de désamorcer la polémique née de ses propres déclarations sur le nucléaire, qu’il décrit comme une “filière d’avenir”.
De leur côté, les associations environnementales se veulent force de proposition. “Les choses avancent, les ONG ont la volonté d’aboutir et de ne pas être dans la polémique permanente, fait savoir François Veillerette (Générations futures), qui souhaite que le dialogue environnemental se place “au même niveau que le social”. S’il constate “encore du flou sur les objectifs”, Benoît Hartmann (France Nature Environnement) se dit “rassuré” sur les sujets abordés. Nadir Saïfi (Rassemblement pour la planète) portera sa proposition : “La création de zones franches écolo, qui puissent expérimenter l’économie verte et les investissements verts dans des endroits où tous les indicateurs sociaux sont au rouge.”
La conférence environnementale rassemblera État, élus, associations de protection de l’environnement et représentants des entreprises et organisations syndicales. Alors que le projet de loi sur la décentralisation se prépare, le rôle croissant des élus locaux et des collectivités territoriales en matière environnementale devrait être évoqué. “Les collectivités locales ont un rôle majeur à jouer dans chacun de leurs territoires pour le développement de cette transition écologique, rien n’est possible sans elles”, soulignait en juin dernier Nicole Bricq lors de l’annonce de la conférence environnementale. C’était avant son départ du ministère de l’Écologie et son remplacement par Delphine Batho.
Source : Acteurs Publics
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