La ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l'autonomie a affirmé sa volonté de "favoriser les connexions entre les Ehpad [établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, NDLR] et les unités de soins palliatifs ou les équipes mobiles". Michèle Delaunay estime en effet que "la culture palliative est insuffisamment présente dans ces établissements alors que beaucoup de personnes y décèdent". Elle est cependant consciente que le développement d'une culture des soins palliatifs en Ehpad suppose une augmentation de personnel.
Cette réflexion sur les soins palliatifs s’inscrit dans une problématique plus large : celle du suicide des personnes âgées. Les études de l'Inserm dénombrent en effet environ 3.000 suicides annuels de personnes âgées, soit le tiers du total annuel, tous âges confondus. Le taux de suicide est par ailleurs deux fois plus élevé que la moyenne nationale dans la tranche d'âge des plus de 85 ans.
Dans un communiqué, elle indiquait alors que "la lutte contre l'isolement des personnes âgées, le rétablissement de liens intergénérationnels et de voisinage, l'amélioration des conditions sociales de ceux dont les revenus ne leur permettent pas une vie digne, ainsi que la palliation des déficits partiels d'autonomie constituent une priorité politique que la ministre souhaite inscrire dans la loi d'anticipation et d'accompagnement de la perte d'autonomie qu'elle a mission de préparer".
Elle indique notamment avoir mis en place, au sein du ministère, une cellule chargée de travailler sur le sujet et fixe déjà quelques pistes, comme la sensibilisation des médecins à la dépression des personnes âgées. Tout en indiquant qu'"il s'agit d'un sujet interministériel, pour lequel [elle n'est] pas seule à décider".
Commentaires