Le ministre délégué aux Affaires européennes, Bernard Cazeneuve, a indiqué mercredi que "près de 2,5 milliards d'euros pourraient être d'ores et déjà mobilisés" en France, dans le cadre du pacte de croissance décidé lors du Conseil européen de juin dernier.
Bernard Cazeneuve s'exprimait à la tribune de l'Assemblée nationale lors d'un débat préalable au Conseil européen de jeudi et vendredi, destiné, selon lui, à "veiller à la mise en œuvre et à l'application des décisions" prises en juin et à "préfigurer" le prochain sommet de l'UE de décembre, qui "donnera un avenir à l'union économique et monétaire, jusqu'à l'union politique".
En France, sur une enveloppe de 120 milliards d'euros décidée en juin au niveau européen, "les premières expertises de l'Etat nous montrent que ce sont près de 2,5 milliards d'euros, correspondant à
un plancher et non à un plafond, qui pourraient être d'ores et déjà mobilisés" dans les régions, a déclaré le ministre.
Ces sommes pourront "accompagner des projets concrets en faveur de la transition énergétique, les transports, l'équipement numérique des territoires, l'innovation et les transferts de technologie dans
les filières d'excellence de l'industrie", a-t-il ajouté.
Interrogé par Elisabeth Guigou (PS), présidente de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée, sur le produit de la future taxe sur les transactions financières que veulent mettre en place onze Etats européens, dont la France, Bernard Cazeneuve a évoqué "plusieurs milliards, voire plusieurs dizaines de milliards d'euros".
Le projet initial de taxe de la Commission européenne à l'échelle de toute l'UE, a-t-il expliqué, "avait conduit à envisager un produit de 57 milliards d'euros", mais "nous ne sommes pas en situation aujourd'hui de dire ce que sera le montant dès lors que ça se fait à onze, sans qu'on sache ce que sera le point d'aboutissement sur l'assiette et le taux".
Source : Afp
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