« La santé est un bien primordial. C’est en elle-même un bien, et c’est la condition de tous les autres biens, de l’exercice par chacun de ses talents et de ses libertés. […] Il faut donc agir sans attendre, pour faire vivre l’héritage qui nous a été légué par les femmes et les hommes de la Résistance : celui d’un système de santé solidaire et égalitaire, où chacun contribue en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins. […] D’ores et déjà, le gouvernement a pris de premières mesures [mais] il faut aller plus loin et engager une réforme structurelle de notre système de santé […].(Jean-Marc Ayrault, 08/02/13).
La stratégie nationale de santé est une démarche d’action et non le lancement d’une énième réflexion pour repousser les décisions. Elle doit s’inscrire dans la durée et tous les chantiers ne seront pas bouclés en quelques mois. Mais ses effets se feront sentir pour les cinq ans, voire les dix ans à venir. Ce sera le rôle du Comité des sages que de la décliner en actions prioritaires et de piloter sa mise en œuvre.
Le fait est que le système de santé est aujourd’hui confronté à de nombreux défis : augmentation du nombre des patients atteints de maladies chroniques, développement des inégalités sociales et territoriales, maintien de déficits élevés, système trop cloisonné et centré sur la prise en charge de pathologies aiguës. Pour répondre à ces défis, « il faudra apprendre à dépenser mieux ». C’est à partir d’une « médecine de parcours » ou parcours de soins de la personne, patient, personne âgée, personne handicapée, que devra s’organiser le système de santé, pour supprimer peu à peu les ruptures dans la prise en charge provoquées par les cloisonnements. C’est dans ce cadre que l’hôpital doit retrouver sa juste place. Des actions doivent aussi être engagées sur les déterminants de santé, qui concernent aussi bien l’éducation, le logement, l’emploi, … Les politiques de prévention, qui représentent seulement « 2% des dépenses de santé » et celles concernant la santé mentale feront l’objet de réforme qui trouveront leur place dans la loi de santé publique en 2014. Un bilan sur la loi du 4 mars 2002 sur les droits du patient sera dressé pour « en compte l'attente de nouveau droits individuels et collectifs pour les patients ». Enfin, la recherche clinique et la recherche fondamentale en matière médicale seront « l'une des priorités du prochain agenda stratégique de la recherche ».
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