François Hollande a estimé qu’un « bon compromis » a été trouvé sur le budget 2014-2020 de l’UE « dans ce contexte et ces circonstances ». Il correspond aux engagements pris devant les Français et les partenaires européens par le Président de la République. Les chefs d’Etat se sont accordés sur 960 Mds euros d’engagement – c’était le seuil le plus haut possible- et sur 908,4 Mds euros pour les crédits de paiements (soit exactement 5% en moins).Le président a demandé qu’un niveau maximal de flexibilité (d’une rubrique à l’autre et d’une année à l’autre) soit appliqué. Sur les 4 objectifs de la France :
1) les politiques communes sont préservées : Il y a une diminution de la part de la PAC dans le budget, mais elle a été pour l'essentiel préservée (stabilité des aides directes, et amélioration de celles pour le développement rural, pour les agriculteurs français, verdissement de la PAC maintenu à son niveau de 30%, avec priorité à l'élevage). Les crédits de la cohésion pour le développement des territoires sont également préservés. Un fonds pour l’emploi des jeunes a été créé, il sera dotée de 6 Mds€ sur la période, 10% pourraient revenir à la France;
2) l’orientation de l’UE vers la croissance est maintenue avec une augmentation de 40% de ces crédits ( hausse des crédits innovation et recherche, des crédits Erasmus, doublement de la dotation du mécanisme d’interconnexion pour l’Europe, qui finance les grands projets d’infrastructures dans le domaine des transports) ;
3) une UE solidaire des plus démunis : le programme européen d’aide alimentaire est préservé et augmenté( 2,5 Mds d’euros), fonds d’ajustement à la mondialisation maintenu, fonds européen de développement augmenté ;
4) un système de ressources plus équitable : le plafonnement des "chèques" et rabais montre une inversion de tendance et représente 140 millions économisés par an pour la France. Des discussions vont désormais s’engager avec le Parlement européen, qui doit donner un avis conforme au cadre financier pluriannuel.
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