Cette réforme des rythmes est bonne pour les enfants, c’est notre préoccupation centrale. Ils ont avec cette réforme plus de jours de classe et des journées plus courtes. Les cinq matinées constituent les meilleurs moments pour les apprentissages et l’introduction du mercredi (dans plus de 99% des cas) évite les effets de rupture entre le mardi et le jeudi.
Le démarrage donne de nombreux signes de réussite : mobilisation du tissu associatif pour des activités culturelles, artistiques, sportives, dispositif qualifiés d’aides aux leçons, parcours de découverte en dehors de l’école, forte fréquentation des activités périscolaires, …
La réforme poursuivra sa montée en charge, et l’Etat continuera à aider les communes qui s’y engagent. Loin de se désengager, c'est la première fois que l'Etat va contribuer au financement du périscolaire.
Une certaine désinformation a cours sur les conditions de mise en oeuvre de cette réforme :
S’agissant des coûts : les coûts pouvant aller jusqu’à 500 € par élève et par an, évoqués par M. Copé, sont sans fondement. L'association des maires de France n'a jamais entendu parler d'une telle somme lors de ses multiples réunions sur le sujet. Le coût se situe entre 100 et 150 € par an, villes et campagnes confondues, d’après l’AMF. Il faut garder à l’esprit qu’avant la réforme, les communes devaient financer les activités du mercredi matin pour les élèves qui s'y rendaient. Avec la réforme et l'école le mercredi matin, les dépenses sur ce poste disparaissent.
S’agissant du soutien aux collectivités : les outils mis en place sont d’ores et déjà performants et donnent de la visibilité aux élus locaux. Un fonds d’amorçage a été mis en place pour aider les communes cette année. Des moyens seront mobilisés dans la durée pour soutenir cette réforme (CNAF). Quant à la ville de Meaux, elle « avait droit cette année à 150 € » par élève, 3 fois plus que les 50 € dont parle M. Copé, qui « ne compte pas la Caisse d'allocations familiales » (V. Peillon, 27/09/13).
S’agissant de la fatigue des enfants : les enfants sont toujours fatigués en septembre. Quiconque a eu des enfants le sait : la rentrée des classes est un moment fatiguant, car les enfants n'ont plus le même rythme de vie que pendant les vacances. Et ce, quelle que soit l'organisation de la semaine. Cela étant, il est assuré par les chrono-biologistes qu'une semaine avec seulement 4 longues journées de classe est plus fatigante que des journées plus nombreuses et plus légères. L’Académie de médecine elle-même souligne les méfaits de la semaine de 4 jours dans un rapport publié en janvier 2010.
De juillet à septembre 2012, la Concertation pour la refondation de l’école a pris à bras-le-corps la question des rythmes scolaires. Elle a associé des représentants de toutes les catégories impliquées. Sa proposition de réforme a inspiré le décret L’organisation des rythmes scolaires est une décision qui relève effectivement du décret et non de la loi. Lorsque Xavier Darcos avait en son temps adopté la semaine de 4 jours, c'était déjà par décret.
Le Premier ministre recevra Jacques Pélissard, le président de l’AMF, la semaine prochaine. Loin des postures, le gouvernement travaille en bonne intelligence avec des élus de gauche comme de droite. A chaque fois dans l'intérêt des enfants, puisque le but de cette réforme est de leur donner du meilleur temps pour apprendre.
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