Le travail de nuit est un sujet fortement encadré par une directive européenne. La législation actuelle en France date de 2001, sous le gouvernement Jospin, et a permis de définir des règles claires tout en laissant une place au dialogue social.
Le travail de nuit existe naturellement partout où il faut garantir la continuité de la vie sociale (hôpitaux, sécurité, transports). Il ne doit pas se banaliser, a fortiori dans les commerces. Travailler tard en soirée n'est en rien anodin pour les salariés concernés en terme d'articulation entre la vie personnelle et la vie professionnelle. Il suffit de penser à la question des transports pour rentrer du travail.
Aussi, la loi prévoit qu'il faut prendre en compte les impératifs de protection de la sécurité et de la santé des travailleurs et justifier le travail de nuit par la nécessité d’assurer la continuité de l’activité économique ou des services d’utilité sociale. C’est pourquoi il ne peut être mis en place que sous certaines conditions :
-Il est possible d'ouvrir jusqu' à 21h et même jusqu'à 22h si un accord est intervenu en ce sens. C'est précisément sur ce dernier point qu'un accord n'a pu intervenir dans le cas de Monoprix. Il y a là un sujet de dialogue social, pas d'équilibre des textes.
-S'agissant de Sephora, la question est celle d'une ouverture plus tardive (jusqu’à minuit) qui soulève des questions encore plus lourdes en termes d'impact sur la vie des salariés et leurs conditions de travail.
- Pour être considéré comme travailleur de nuit, le salarié doit travailler avec une certaine régularité pendant ces périodes. Il bénéficie alors de différents droits et garanties : limitation de la durée du travail, repos obligatoire, compensations, accès prioritaire au travail de jour, surveillance médicale particulière, prise en compte des obligations familiales.
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